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Interdiction de l’AGO du CNS-B par le préfet Alain Orounla: Confusion générale !

(Le jeu trouble de l’UNAS)

C’est un doux euphémisme de dire qu’il existe un malaise au sein de la famille des supporters du Bénin. En proie à une crise depuis le report de l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) statutaire du mois de décembre 2024 qui devrait se tenir le 8 février 2025 dernier, le Conseil National des Supporters du Bénin (CNS-Bénin) s’est vu cette AGO interdite par le préfet du Littoral, Alain Sourou Orounla. Une interdiction qui fait suite à une auto saisine par l’autorité préfectorale qui voulait de facto, éviter des troubles à l’ordre public dans ce jeu trouble de l’Union Nationale des Supporters (UNAS), partie intégrante du CNS-Bénin.

Par note N°8/0246/DEP-LIT/SG/SCAD/SA du 21 février 2025 portant ‘’Notification d’interdiction de la tenue des Assemblées Générales (Référence : V/L en date du 19 février 2025) adressée à Monsieur Léopold Houankoun, Président du Conseil National des Supporters du Bénin (CNS-B), le préfet du Littoral refuse d’autoriser la tenue desdites Assemblées Générales en raison des risques de troubles à l’ordre public. «J’ai l’honneur d’accuser réception de votre correspondance sus-référencée, par laquelle vous sollicitez l’autorisation d’organiser votre Assemblée Générale Ordinaire du Conseil National des Supporters du Bénin à une date ultérieure », a-t-il fait savoir. Une décision de l’autorité préfectorale qui fait suite au premier report de l’Assemblée Générale Ordinaire statutaire du CNS-B qui devrait avoir lieu pendant la première quinzaine du mois de décembre 2024 et qui était prévue pour se tenir le 8 février 2025. En effet, faute de quorum (23 délégués présents sur les 62 attendus), cette réunion statutaire qui devrait avoir lieu chaque année a été reportée conformément aux textes qui régissent ladite Association. « L’Assemblée Générale du CNS-B se réunit valablement en présence d’au moins deux tiers (2/3) de ses membres. Chaque membre représente une voix », selon l’article 12 en son alinéa 1. Ainsi, conformément aux statuts et règlement du CNS-B, la prochaine Assemblée convoquée  est convoquée quinze (15) jours après et devrait avoir lieu même si le quorum est atteint ou pas. Donc, après le report du 8 février, le CNS-B devra alors tenir son AGO le 22 février 2025. Malheureusement, elle n’aura pas lieu à cause de l’interdiction du préfet Alain Orounla. « Cependant, j’ai le regret de ne pas vous accorder l’autorisation souhaitée, en raison des risques de troubles à l’ordre public », a-t-il conclu.

Le jeu trouble de l’UNAS

Saisi par l’Union Nationale des Supporters (UNAS) de la tenue de son Assemblée Générale Ordinaire prévue à la même date du 22 février 2025 que le CNS-B et informé d’éventuels risques de troubles à l’ordre public, le préfet du Littoral, Alain Sourou Orounla semble harponner le bon bout pour mettre fin à la pagaille au sein de la famille des supporters. Toutefois, pour renchérir le partenariat, il aurait pu harmoniser avec les membres de l’UNAS qui sont également membres du CNS-B un calendrier afin de faciliter les choses. Puisque selon les indiscrétions, il aurait reçu les membres de l’UNAS pour échanger avec eux. N’ayant pas été saisi officiellement par le président du CNS-B ou par le Secrétariat général du CNS-B de la tenue de leur Assemblée Générale Ordinaire, mais informé de ce qu’il pourrait avoir  de risques de troubles à l’ordre public, il serait bienséant de trouver la solution juste. Sinon, cette interdiction sine die ne va pas arranger les choses au sein de cette association qui traverse une profonde crise. Les positions risquent de se cristalliser dans cette famille au bord de l’implosion. Car, ce n’est pas l’UNAS seule qui compose le CNS-B et les dissensions à l’interne au sein de l’UNAS ne doivent pas empêcher le bon fonctionnement du CNS-B.

Ambroise ZINSOU

(Lire la correspondance du préfet du Littoral)