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Bénin/Après la cohésion nationale du 1er août: Place à la réconciliation

La cohésion nationale observée lors des manifestations entrant dans le cadre de la commémoration du 62è anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale a marqué les esprits. Cette image forte et positive projetée à l’international est le signal d’une unité retrouvée dans le landerneau politique béninois. Maintenant, il faut aller au-delà de cette harmonie de façade. Et,  seule la paix des braves viendra cicatriser les plaies en vue d’une réelle réconciliation.

Les Béninois dans une union jamais retrouvée ont célébré avec faste la fête de l’Indépendance du 1er août. Dans une ambiance bon enfant, toute la classe politique tout bord confondu ont répondu à l’appel du président Patrice Talon. Un geste de cohésion nationale qui renvoie à un retour à l’unité nationale. Tels de joyeux drilles, les politiciens doivent aller au-delà de cette belle image projetée à l’international pour se parler. Ceci va dans l’intérêt de la décrispation de l’ambiance  politique délétère qui a cours depuis quelques années. Cependant, il faut renchérir davantage le partenariat et aller indubitablement à la réconciliation. La paix des braves est vivement souhaitée. Les Béninois ont besoin de se réconcilier avec eux-mêmes si tant est qu’on veut donner des exemples de démocratie au monde entier. En révélant le Bénin au monde entier de cette manière, le chef de l’État avait  bille en tête. Le président Patrice Talon a fait preuve d’originalité pour que le nationalisme s’enracine chez ses concitoyens. Ainsi, pour parachever la métamorphose, il doit faire violence sur lui-même et aller au diable vauvert en optant pour la réconciliation.

Rien que la réconciliation

Pour qu’il soit porté en triomphe à la fin de ses mandats, le président Patrice Talon a déjà remporté la difficile bataille pour le  développement du Bénin. Il ne reste que la réconciliation entre les fils et filles du pays dans cette obligation contractuelle. Seul maître à bord, il dispose les cartes en mains dans ce pacte contraignant et en connaît vraiment un rayon. Il a d’ailleurs cette  capacité intrinsèque de mieux sentir les choses. Cette longueur d’avance devra lui permettre de sauter le pas afin de donner le pouls sur les « Opposants politiques » en prison et aussi des exilés politiques. Une mission certes difficile, mais pas impossible lorsqu’on sait que devant le président français, Emmanuel Macron, il a clamé haut et fort qu’il n’a pas quelqu’un dans le nez. C’est un doux euphémisme de dire que ceux à qui on reproche des choses devront répondre de leurs actes. Mais, il est aussi vrai que le chef de l’État dispose du pouvoir discrétionnaire d’agir ou d’influencer. C’est cette clémence que demande le pays pour que le vivre-ensemble de ses fils et filles soit une réalité. Et Patrice Talon en a les moyens.

Ambroise ZINSOU