Transversale: Pas peu, pas beaucoup !
Dans un paysage de rêve, Dr Patrice MOTSEPE, Président de la Confédération Africaine de Football (CAF) avait lâché le morceau le jeudi 8 février 2024 lors de la conférence qu’il a donnée au Palais de la Culture de Treichville à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les journalistes en ont pris plein les yeux, lorsqu’ils ont appris l’apport financier annuel de 400.000 dollars US, soit environ 250 millions de FCFA de la CAF aux Fédérations membres pour le développement des infrastructures footballistiques. Maintenant que le président Dr Patrice MOTSEPE a donné le pouls des subventions, il est opportun de posséder un odorat pour savoir ce que fait la Fédération Béninoise de Football (FBF) pour sortir le football béninois du naufrage. C’est un secret de polichinelle, le football béninois est « malade ». Malade de manque de visions et d’ambitions de ses dirigeants. C’est une évidence, 250 millions FCFA ne peuvent suffire pour régler tous les problèmes de ce football géré au pifomètre et à la petite semaine. Cependant, on peut tirer parti de cette subvention pour développer certaines infrastructures sur l’ensemble du territoire national. Dans cette aventure célèbre enclenchée depuis l’avènement de la Rupture, la FBF a le cul bordé de nouilles pour mettre en lumière le potentiel béninois. Pendant que le Gouvernement de la Rupture a semblé boucler le périple avec la construction de 22 stades en plus des subventions subséquentes (40-60 millions FCFA) pour les clubs, la FBF doit développer la perception sur les subventions perçues des instances faîtières afin d’échapper à la déchéance. Au-delà des stades construits, certaines aires de jeux qui accueillent des rencontres du championnat (Masculin et Féminin) n’honorent guère le Bénin et méritent une attention toute particulière. Ainsi, ces allocations de la CAF dont on a désormais une idée nette sur le montant, pourrait servir à réaliser des travaux confortatifs sur certains terrains qui en ont vraiment besoin. C’est indigne que dans un pays où, 22 stades ont poussé comme des champignons, qu’on continue de jouer sur des terrains comme Djeffa, Campus UAC, René Pleven, Zakpota, Parakou, Jean Pierre Gascon de Pobè, Djakotomè, etc. A défaut d’en construire parce que cela relève du ressort de l’Etat central, on peut aussi prendre les sous pour construire d’autres infrastructures ultramodernes comme l’ont fait certains pays (Mauritanie, Djibouti, Comores, etc). La FBF avec ces subventions de la CAF et de la FIFA (notamment le Projet Forward) pourrait construire un Centre technique sportif à l’image du Centre de Kintélé en République du Congo ou du Complexe sportif Prince Moulay Abdallah au Maroc. A cet effet, il va falloir instituer un mécanisme avec des gens de derrière les fagots afin de fignoler un plan de développement avec ces contributions financières de la CAF et de la FIFA qui ne sont « pas peu » et « pas beaucoup » et qui vont aider le football béninois à se développer à travers les infrastructures. Sous le Président Martin ADJAGODO, les reliques des « Projets Goal » sont encore là surtout le Centre de MIssérété. Donc, il suffit juste de disposer d’une mémoire tampon pour aller au diable vauvert avec le football béninois. Car, comme l’enseigne un proverbe Fongbé « Tout le monde sait par où la femme a accouché. Pourtant, c’est à la taille on fait le massage ». Faites rêver le peuple béninois !
Ambroise ZINSOU