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Classement Fifa Coca-Cola du mois de février 2024: Le Bénin dégringole et sort du top 20 africain

*Il risque de passer par les préliminaires des éliminatoires de la Can 2025

*Talon doit cesser de donner l’argent aux clubs comme de petits pains

*Malgré les subventions consistances, des joueurs affamés sans salaires

La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a rendu public le jeudi 15 février 2024, le classement mondial Fifa Coca-Cola pour le compte du mois de février 2024. Après la 34è édition de la Coupe d’Afrique des Nations remportée par les Éléphants de la Côte d’Ivoire qui sont passés de l’humiliation à la gloire, plusieurs pays ayant participé à cette grande messe continentale ont réalisé de sérieux bonds. Ainsi, l’Angola prend désormais la 20è place et sort de facto le Bénin qui avait gardé cette position durant plusieurs années. Quart de finalistes, les Palancas Negras qui ont sublimé de par leur jeu à la dernière Can ont délogé les Guépards absents et qui en font les frais. Les poulains de ont pris la 20è place en Afrique et sont 93è au plan mondial. Le Bénin quitte le top 20 africain et prend ainsi la 21ème place au plan africain et 98è au plan mondial. Cette dégringolade du Bénin est due aux contre-performances des Guépards qui sont passés sous les fourches caudines lors des dernières éliminatoires de la Can Côte d’Ivoire 2024. Éliminés dans un groupe composé du Rwanda, du Mozambique et du Sénégal, les Guépards du Bénin qui avaient bu le calice jusqu’à la lie lors des éliminatoires de la Can Cameroun 2022 n’ont  pas pu se tirer d’affaire. Et depuis, l’équipe du Bénin ne fait qu’enchaîner des contre-performances. Une situation qui lui sera préjudiciable pour les prochaines éliminatoires.

Des préliminaires pour le Bénin ?

En attendant que la Confédération Africaine de Football (CAF) ne décline le format des prochaines éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can Maroc 2025), le Bénin retient son souffle.  En effet, absent lors de la dernière Can en Côte d’Ivoire, le Bénin n’a plus son destin en main. S’il faut tenir compte des 24 nations présentes à la dernière Can en Côte d’Ivoire et s’il faut également tenir compte des différents chapeaux via le classement Fifa, le Bénin ne sera pas logé. Les Guépards risquent ainsi de se retrouver dans les tours préliminaires en attendant leur entrée en poules. In fine, le Bénin pourrait tomber sur une équipe très modeste qui pourrait crânement jouer  sa chance. Dans le cas d’espèce, il serait laborieux voire, impossible pour le Bénin de se retrouver en groupes s’il tombe sur une équipe dure à cuire. Cependant, il va falloir recoller les morceaux et attendre le verdict de la Caf qui va définir le format des prochaines éliminatoires.

Talon doit cesser d’être le Papa Bonheur

 

C’est un doux euphémisme de dire que le football béninois se fait porter pâle. Après les échecs retentissants et récurrents des Guépards lors des différentes éliminatoires, le Chef de l’État devrait alors avoir une poire pour sa soif. Le président Patrice Talon qui, dans sa volonté d’aider le football national et ses acteurs avait la barre haut en débloquant des sommes faramineuses pour les clubs de football doit revoir ses ambitions à la baisse. C’est un secret de polichinelle que des joueurs des clubs du Bénin sont sans salaires depuis des mois.  Une situation qui n’émeut personne et qui annihile les efforts du gouvernement qui a décidé de prêter maintes fortes à cette discipline. Sinon, comment peut-on comprendre que des clubs qui jouent au niveau de l’élite du football béninois perçoivent entre 40 et 60 millions pendant que leurs joueurs sont affamés. De deux choses, l’une. On ne peut pas vouloir du beurre et l’argent du beurre. Jadis, les subventions n’atteignaient pas ces montants, pourtant le championnat était quand même bien organisé.  Le comble, qui font saigner les caisses de l’État étaient incapables de satisfaire aux exigences de la Caf en ce qui concerne les conditions à remplir pour accéder au professionnalisme. Ce qui avait fait retarder le démarrage du championnat. Maintenant que les dés sont désormais jetés, le chef de l’État doit mettre le pied à l’étrier pour tendre l’autre joue. La formule toute trouvée par ces dirigeants  de clubs est toute simple « On attend les subventions de l’État » comme si c’est l’État qui avait créé les clubs. Cette fuite en avant doit alors cesser si on reste dans la dynamique de restaurer le football béninois. D’ailleurs, la Caf et la Fifa font déjà l’essentiel pour assurer la bonne pratique de la discipline au sein des Associations membres. Donc, les subventions et autres allocations de ces institutions faîtières doivent être gérées à bon escient pour faire décoller la discipline. A cela, il faut ajouter la mauvaise gestion de certains dirigeants qui confondent les subventions de l’État à leurs propres ressources. Il est  alors important voire, impérieux de dépêcher des missions d’audits au niveau de ces clubs pour s’imprégner de comment les sous du contribuable sont utilisés. Pendant ce temps, le chef de l’État doit cesser d’octroyer les subventions aux clubs.

Des joueurs affamés

Malgré cette consistance allocation (40 et 60 millions FCFA) de l’État aux clubs de football, des continent de végéter dans la précarité avec des arriérés de salaires impayés. Le ventre affamé n’a point d’oreille dit-on. Quels résultats probants peut-on attendre des joueurs qui n’ont pas mangé à leurs faims et qui doivent attendre une hypothétique subvention de l’État pour se faire payer. Ils en reçoivent plein les yeux lorsqu’ils vont réclamer leurs salaires  à leurs employeurs. La première phase du championnat est terminée  depuis quelques semaines. Pourtant, il y a des clubs qui n’ont pas encore payé les salaires aux joueurs jusqu’à la reprise de la Super Ligue Pro et de la  Ligue Pro Suite.  Une situation répétitive à chaque saison et qui finit souvent devant des Officiers de la Police Judiciaire. Pour mettre fin à ce désordre, le gouvernement doit cesser d’engraisser les dirigeants de clubs qui « exploitent » leurs joueurs. Trop c’est trop.

Ambroise ZINSOU