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Transversale: « Arbitrage assassin » !

Telle une lapalissade, l’arbitrage reste un autre mal du football béninois. Le Chroniqueur se résigne souvent d’en parler. Malgré l’avènement du VAR (Video Assistant Referee ou l’Assistance vidéo à l’arbitrage), des erreurs subsistent puisque les arbitres sont après tout, des Hommes. Cependant, lorsqu’un arbitre est mal barré par ses agissements, il vaut mieux crier haro sur le baudet pour arrêter la saignée. Ce comportement peu orthodoxe de certains arbitres lors de cette première phase du championnat a coûté le bras à plusieurs clubs dans toutes les Zones (A, B, C et D). Sans coup férir, ces arbitres prennent des décisions qui tombent comme un couperet sur des équipes qui ont bu le calice jusqu’à la lie. Si avec ce format inédit du championnat à 36 clubs, on ne taille des croupières à un arbitrage minable et dirigé contre des équipes, on n’est plus loin de la faillite. J’ose croire que la Fédération Béninoise de Football (FBF) ne va pas jeter son bonnet par-dessus les moulins dans cette entreprise nauséeuse. Jadis, elle avait pris des décisions, même si elles étaient sélectives, pour sanctionner certains arbitres qui ont été dans le baba. La peur du gendarme est le début de la sagesse. Ainsi, la Commission  des Arbitres (CA) qui est au banc des accusés, doit laver son honneur dans cet avantage exorbitant. La désignation dite « confidentielle » de certains arbitres est souvent pointée du doigt dans ce plan exécutable. Mais le mal est profond lorsqu’on se réfère aux conditions de précarité et de misère qui sont faites à ces « Hommes en Noir ». Plusieurs promesses des dirigeants du football (Fédération et ministère des Sports) pour améliorer les conditions de vie de ce maillon clé du football béninois sont restées des tigres en papier. Il y avait même une promesse qui avait frisé le ridicule lorsqu’on dit aux arbitres qu’ils auront des salaires payés par l’État. La suite, on la connaît. Bref, aucune action concrète pour terminer le changement à leur niveau. A cela, il faut ajouter la bataille de la survie au sein de l’élite du football béninois. Une folle envie qui déchaîne les passions. Et dans cette course à l’échalote, les responsables fédéraux se donnent de sérieux uppercuts. Pour avoir le dessus du panier, il faut se servir parfois des arbitres. Dans ce cas, il faut en toucher un mot au président Mathurin de CHACUS afin qu’il prenne vraiment ses responsabilités. L’arbitrage béninois n’est pourtant  pas le pire sur le continent. La preuve, deux Béninois seront à la Can au moment où, le Cameroun n’a envoyé le moindre (si ce n’est pas une dame, Carine Fomo Artezambong). Sur le plan national, il (l’arbitrage) se révèle piteux parce qu’il est mis au service des uns et des autres pour faire changer les résultats des matches. Le niveau se dégrade de saison en saison. Il faut alors instituer le mécanisme pour vaincre cette obstination. Comme l’enseigne un proverbe Fongbé, « Tant qu’on ne va pas rendre justice aux pauvres, la pluie ne tombera pas ». Excellente année 2024 et bonne fête des religions endogènes à tout le mouvement sportif béninois.

Ambroise ZINSOU