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Transversale: La vérité des stades !

Dans un aveu contraint, le Chef de l’État, le Président Patrice TALON s’est offusqué de la gestion qui est faite des stades Omnisports nouvellement construits au Bénin. Sortis de terre, tels des champignons pour corroborer la professionnalisation du football béninois, ces joyaux ne bénéficient pas encore d’une observation perspicace. Pour supprimer cette limitation, le Chef de l’État a eu une séance avec les Gestionnaires de ces stades afin d’instituer le mécanisme approprié pour une gestion plus optimale. Dans un rapport peu ou prou reluisant du ministère des Sports, la mesure est comble et les Sociétés Sportives propriétaires de ces infrastructures doivent tendre l’autre joue. Le modèle économique implémenté pour une bonne rentabilité de ces stades Omnisports est encore loin des standards. C’est un doux euphémisme de dire que le Bénin est à l’apprentissage du professionnalisme. Ainsi, pour ne pas lâcher les acteurs avec un élastique, le Gouvernement avec à sa tête le Président de la République, a décidé de faire un travail de bénédictin. Le jeu en valait la chandelle puisqu’il faut avoir la capacité de sentir les choses dans cet écosystème du football business. Au-delà de la solution trouvée et qui consiste à la mise en place d’une Commission tripartite (Ministère-Gestionnaire-Mairies), on ne saurait sorti de l’auberge lorsque les acteurs du football auraient rendu le championnat attractif. Un produit qui plus est, le football ne peut jamais être offert gratuitement ad vitam æternam. Pendant qu’on y est, il faut profiter au maximum de cette volonté totale et intégrale du politique pour tirer parti de ce potentiel. C’est le moment plus que jamais pour les acteurs d’empêcher ce déficit afin de  sauver le football béninois de la déchéance. Car, une entreprise létale est vouée à la disparition. Et ce serait déplorable de brûler la chandelle par les deux bouts dans cette aventure qui s’annonce pourtant  célèbre. Les exemples de la Tanzanie, de l’Éthiopie, etc doivent édifier. Un match de football qui se joue les gradins vides  ne peut jamais attirer des investisseurs et procurer des droits télé. Pour trancher ce nœud gordien, il suffit d’expérimenter un autre modèle économique pour s’en convaincre. A défaut de confier la gestion de ces stades aux Sociétés Sportives qui semblent être à bout de souffle déjà avec leurs clubs respectifs, on peut définir un cahier de charges pour tout club capable de créer une bonne rentabilité. Ainsi, ces Sociétés Sportives pourront devenir des sponsors pour vraiment booster l’économie du football au Bénin. Ce qui ne pourra pas être possible avec ce format de championnat qui écrase toute concurrence. L’approche des Sociétés Sportives semble être un échec avec le modèle économique mis en place. Même les Directeurs Sportifs expatriés recrutés à grands frais n’ont pas pu trouver le juste milieu pour sortir le football béninois des sentiers battus. Une thérapie de choc s’avère donc indispensable afin de trouver la meilleure offre concurrentielle pour une réelle professionnalisation du football béninois. Comme l’enseigne Walt Disney, « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver ». C’est mon intime conviction.