Transversale: La queue entre les jambes !
Les Écureuils Maracaniers sont rentrés sur la pointe des pieds après une débâcle retentissante lors de la 9è édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Maracaña (Mara’Can, Cameroun 2022). Présente dans la catégorie senior (35 à 44 ans) ; seule catégorie mise en compétition par la Fédération Internationale de Maracaña Association (FIMAA), l’équipe du Bénin est passée sous les fourches caudines. Telle une madeleine de Proust, la participation du Bénin à cette compétition les 23 et 24 septembre derniers, donne le pouls du litige survenu à la Fédération Béninoise de Maracaña (FEBEMA). Ainsi, le Comité de Normalisation (CoNor) mis en place a, à son corps défendant décider de sauter le pas pour renchérir le partenariat. Mais la note a été très salée. Le sélectionneur Sylvestre Obine et ses poulains ont été sucés jusqu’à l’os. Quatre matches, trois défaites, une courte victoire aux tirs au but. La bondée, l’équipe a bu le calice jusqu’à la lie devant la Côte d’Ivoire. Les Champions Ivoiriens (8 titres et vainqueurs de cette 9è édition) ont fait d’une bouchée les Ecureuils Maracaniers par le score sans appel de 8 buts contre 2. Un bilan famélique (13 buts encaissés, 3 buts marqués) et historique que le Bénin n’a jamais enregistré après tant de participations. De facto, cette contre-performance classe le Bénin à la 6è place devant le Canada (invité) sur les 7 pays participants. Bref, le Bénin est bon dernier. Un classement singulier en 8 participations. Cependant, la FIMAA a jeté son dévolu sur le Bénin pour l’organisation de la Mara’Can 2023. Une bonne nouvelle d’ailleurs, puisque le pays du Président Patrice Talon sera sous les feux de la rampe. En prenant le flambeau au pays du Président Paul Biya, Victor Topanou, président du CoNor doit aller plus loin pour sauver le Bénin du naufrage. S’il est reproché à l’équipe présente au Cameroun de ne pas avoir la compétition dans les jambes parce que les activités étaient à l’arrêt à cause de la crise au sein de la FEBEMA, il serait de bon ton d’enrayer cette perte. Pour une aventure célèbre, le CoNor ne doit pas tirer sa flemme. Il doit mettre en lumière son potentiel pour ranimer la passion et boucler le périple. Un an, c’est juste à côté. Et pour exhaler la nostalgie, le CoNor devra développer une perception pour une organisation à bonne date des élections à la FEBEMA. Ce qui va permettre à la nouvelle équipe d’être bien lunée et de ne pas se laisser prendre sans vert. Il ne s’agit pas que de l’organisation pratique de la compétition. Il faut également fignoler la préparation des équipes. Et cela ne pourrait être possible et aisé avec une famille divisée entre elle-même. Comme l’enseigne Walt Disney : « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver ». Et le CoNor doit garder une poire pour sa soif.
Ambroise ZINSOU