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Géopolitique du football: Mathurin de Chacus sorti du cercle fermé de la Caf et de la Fifa

(La réélection de Patrice Motsepe rebat toutes les cartes)

Seul candidat à sa propre succession à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF), le sud-africain Patrice Motsepe a été porté au pinacle pour un nouveau mandat de quatre ans. Une réélection qui redéfinit la géopolitique du football africain,  et mondial et qui redistribue les cartes pour les quatre prochaines années.  Après son retrait de la course pour le top 5 de la CAF au Comité exécutif de la FIFA, le président de la Fédération Béninoise de Football (FBF), Mathurin de Chacus quitte ainsi le cercle fermé de la stratégie du football.

Alors candidat pour siéger au sein du comité exécutif de la FIFA après un mandat sans éclat, le président de la Fédération Béninoise de Football (FBF) Mathurin de Chacus a dû se retirer de la course la veille des élections du 12 mars 2025. Apparemment en disgrâce avant la sphère des grandes décisions, le magnat de la route, depuis le protocole de Nouakchott a déjà compris que la bataille sera rude. Malgré la rencontre d’Addis-Abeba, les choses n’ont véritablement pas changé. Esseulé, le président Mathurin de Chacus a fini par jeter l’éponge. Un retrait motivé par un communiqué et qui sort  le patron du football béninois du cercle fermé de la Caf et de la Fifa. Certainement qu’entre le patron de Mamelodi Sundowns, le club le plus titré de l’Afrique du Sud, le courant ne passe pas. La réélection de Patrice Motsepe à la tête de la Caf donne une nouvelle configuration à l’instance  et rebat la distribution des cartes. Plusieurs caciques du système ont laissé des plumes. De Me Augustin Senghor (Sénégal)  à Amaju Pinnick (Nigeria) en passant par Yacine Idriss Diallo (Côte d’Ivoire), Malien Mamoutou Touré dit « Bavieux » (Mali) et Souleiman Waberi (Djibouti) le duo infernal Motsepe-Infantino a fait passer sur le billard ses anciens alliés.

Reconfiguration du paysage footballistique

Ces dernières élections à la Caf et à la Fifa changent de façon significative le paysage du football africain et international. Ainsi, l’entrée au sein du Comité exécutif de Samuel Eto’o (Président de la Fédération Camerounaise de football Fecafoot) et celle de la Comorienne  Kanizat Ibrahim modifie la carte des leaders du football africain. Dans cette offre concurrentielle, les nouveaux entrants  dans ce cercle fermé vont nourrir des ambitions pour y rester le plus longtemps que possible. Dans ces jeux de pouvoir et dans cette course à l’échalote, l’univers du football est en train de donner une nouvelle allure. Malheureusement, ceux qui y sont sortis ont eu du mal pour rebondir. On peut,  entre autres citer Amos Adamu du Nigeria, Constant Omari de la République Démocratique du Congo, Jacques Anouma de la Côte d’Ivoire, l’ancien président de la Caf Ahmad Ahmad, etc qui attendent toujours de rebondir depuis leur exit. Maintenant que les dés sont jetés, l’avenir du football africain et celui international se tisse en pointillée en attendant un éventuel retour aux affaires de ces anciens.

Ambroise ZINSOU