Phase départementale du Projet « Sport sans violences basées sur le genre » en milieux sportifs: Judicaël Ayadokoun boucle le périple du Littoral en apothéose
(Les PTFs, le ministère des Affaires sociales et l’INF fortement acquis à la cause)
Pour le compte du Littoral, la phase départementale du Projet « Sport sans violences basées sur le genre » en milieux sportifs a connu son épilogue le samedi 14 décembre 2024 au stade René Pleven de Cotonou avec le sacré des Filles du Ceg Sainte Rita sur leurs homologues du Ceg les Pylônes. Une initiative de l’Ong « Héroïnes d’Aujourd’hui » conduite par son Coordonnateur, Judicaël Ayadokoun et qui a mobilisé les partenaires techniques et financiers, le ministère des Affaires sociales et l’Institut National de la Femme.
Briser les stéréotypes pour célébrer les championnes dans une logique de rendre le sport sans violences basées sur le genre afin qu’il devienne un combat pour l’égalité. Tel est le credo de l’Ong « Héroïnes d’Aujourd’hui » dans sa lutte contre l’inégalité des sexes dans le sport. Ainsi, pour cette première phase qui a pris en compte quatre départements du Bénin ( Mono, Donga, Littoral et le Zou), la phase finale du département du Littoral a connu son épilogue le samedi 14 décembre 2024 au stade René Pleven de Cotonou avec le sacré du Ceg Sainte Rita sur son homologue des Pylônes en ce qui concerne le football. Un évènement grandeur nature qui a connu un franc succès et qui a mobilisé les partenaires techniques et financiers, le ministère des Affaires sociales et l’Institut National de la Femme.
Devant un parterre de personnalités dont la présidente de l’INF, Huguette Bokpè Gnacadja, le Directeur de cabinet du ministère des Affaires sociales et les PTF (Ambassade du Royaume des Pays-Bas, l’UNFPA, le PNUD, la Coopération Suisse, l’ABMS et bien d’autres), le Coordonnateur de l’Ong « Héroïnes d’Aujourd’hui », Judicaël Ayadokoun n’a pas manqué de rappeler le contexte qui s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sans le genre (VBG). Pour le Coordonnateur Judicaël Ayadokoun, « ce projet vise à sensibiliser les acteurs du sport, à former les responsables sportifs à la prévention et à la prise en charge des cas de VBG, ainsi qu’à promouvoir des politiques sportives inclusives et respectueuses des droits humains. À cet effet, des sessions de formation ont déjà été organisées, notamment à Comè les 18 et 19 octobre 2024 et au CEG Sainte Rita de Cotonou le 23 novembre dernier, touchant près de 250 encadrants sportifs et jeunes athlètes ». À l’en croire, « Au-delà de la sensibilisation, l’initiative ambitionne d’instaurer des mécanismes de signalement et de gestion des cas de violences dans les clubs et institutions sportives. Le sport, en tant que vecteur d’éducation et d’épanouissement, doit demeurer un espace de respect et d’égalité. Pourtant, les VBG y sont une réalité souvent silencieuse, privant de nombreuses femmes et jeunes filles de la possibilité de s’y épanouir pleinement. », a-t-il ajouté.
Pour finir, le Coordonnateur du projet, Judicaël Ayadokoun, a remercié les partenaires pour leur soutien indéfectible et lancé un appel aux autres acteurs techniques et financiers pour étendre cette initiative à l’ensemble des 12 départements du pays. Il a également insisté sur l’importance de maintenir un activisme constant, au-delà des 16 jours d’action contre les violences faites aux femmes, afin de pérenniser l’impact du programme.
Au nom des partenaires techniques et financiers, la Représentante Résidente du système des Nations-Unies au Bénin, madame Aminatou Sar a indiqué que cette initiative est une occasion pour scander zéro tolérance aux violences afin de mettre la lumière sur ce fléau pour le combattre. « Je suis ravie de voir les filles qui s’affichent pour cette activité et nous devons promouvoir la solidarité pour que le sport s’exerce dans de meilleures conditions pour les jeunes filles », a laissé entendre Aminatou Sar.
En procédant officiellement au lancement de la compétition, Me Huguette Bokpè Gnacadja, Présidente de l’Institut National de la Femme (INF), déclare avoir noté une énergie particulière autour de cette initiative. « De mon expérience de joueuse au collège, je puis affirmer que le football développe un esprit d’équipe. Pratiquer du sport joue un rôle pratique dans nos activités professionnelles et la façon de gérer la ressource humaine… », a-t-elle affirmé.
Il faut signaler que l’engagement autour de ce projet ne s’arrête pas aux frontières nationales. Lors de la récente réunion du Comité Exécutif de la Fédération Africaine du Sport Scolaire tenue à Casablanca, le Coordonnateur du projet, Judicaël Ayadokoun, en sa qualité du 2è vice-président de l’institution, a présenté un plaidoyer pour le renforcement de la lutte aux plans régional et continental contre les VBG dans le sport.
Par ailleurs, le match ayant opposé les filles du Ceg Sainte Rita à celles du Ceg Les Pylônes pour matérialiser cette initiative à l’étape du département du Littoral, s’est soldée par un score de 3 buts à 00 au profit de l’équipe de Sainte Rita. Celle-ci sort donc championne de la compétition et sera ainsi le porte-flambeau de la lutte anti-violence basée sur le genre en milieux sportif au Bénin.
Félicien AZAN
(Lire l’intégralité du discours du Coordinateur Judicaël Ayadokoun)
Discours de lancement des activités du « Sport sans violences basées sur le genre » dans le département du Littoral
Excellence Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance ou son Représentant ;
Excellence Monsieur le Ministre des Sports ou son Représentant ;
Madame la Présidente de l’INF ;
Madame la Secrétaire Exécutive de l’INF ;
Mesdames et Messieurs les Membres du corps diplomatique et Institutions internationales accréditées au Bénin ;
Mesdames et Messieurs les cadres du gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers
Chers responsables des organisations de la société civile ;
Mesdames et Messieurs en vos rangs, grades et qualités ;
Chères jeunes sportives ;
C’est avec une profonde satisfaction et un immense honneur que nous nous retrouvons aujourd’hui pour le lancement de la finale des compétitions sportives féminines prévues dans le cadre du projet “Sport sans violences basées sur le genre”. Ce projet revêt une importance capitale, car il incarne notre engagement collectif pour un environnement sportif sain, inclusif et respectueux des droits fondamentaux de chaque individu, quelle que soit son identité.
Le sport, par nature, est un vecteur d’éducation, de cohésion sociale, et d’épanouissement personnel. Cependant, il n’est pas à l’abri des maux qui minent nos sociétés. Parmi eux, les violences basées sur le genre (VBG) constituent une réalité alarmante, souvent silencieuse, mais dévastatrice. Ces violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, ou sexuelles, touchent en particulier les femmes et les jeunes filles, les privant de leur droit de s’épanouir pleinement dans un cadre sécurisé et équitable.
Il est de notre devoir, en tant que décideurs, éducateurs, responsables sportifs et citoyens engagés, de briser ce cycle de violences et de garantir que le sport demeure un espace de respect et d’égalité pour toutes et tous.
Le projet « Sport sans violences basées sur le genre » que nous avons le privilège de coordonner, vise à :
- Sensibiliser les acteurs du monde sportif – athlètes, entraîneurs, arbitres, et spectateurs – sur l’existence et les conséquences des VBG dans le milieu sportif.
- Former les responsables sportifs à la prévention des violences et à la prise en charge des victimes.
- Promouvoir des comportements exemplaires et des politiques sportives inclusives, fondées sur le respect des droits humains et l’égalité des sexes.
- Créer un réseau d’ambassadeurs du sport inclusif et sans violences, qui porteront ces valeurs dans leurs disciplines respectives.
Ce projet s’appuie sur une démarche participative et inclusive et comporte :
- Des campagnes de sensibilisation à travers les médias et les événements sportifs et la mise en place de mécanismes de signalement et de gestion des cas de violences dans les clubs et institutions sportives ;
- Des sessions de formation pour renforcer les capacités des acteurs du sport. A cet effet, près de 250 encadrants sportifs et jeunes athlètes ont bénéficié de séances de formation à Comè du 18 au 19 octobre 2024 et à Cotonou au CEG Ste Rita le 23 novembre 2024.
Ce projet pour sa 1ère édition couvre 4 départements à savoir : le Mono ; le Littoral, le Zou et la Donga. L’étape du Mono a été déjà réalisée avec succès et c’est l’étape du Littoral qui nous réunit aujourd’hui dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG autour duquel plusieurs partenaires se sont mobilisés. Je veux citer le MASM, l’INF, l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, l’UNFPA, le PNUD, la Coopération Suisse, l’ABPF, l’ABMS, Engenderhealth, l’Ambassade de Belgique, Care Benin Togo et bien d’autres partenaires.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez tous, le sport est une force puissante capable de transformer les vies et les sociétés. Mais pour cela, il doit être pratiqué dans un cadre où chacun se sent en sécurité et valorisé. Ensemble, nous avons la responsabilité de bâtir un futur où le sport rime avec dignité, respect, et équité. Nous avons la lourde responsabilité de sensibiliser encore et encore nos filles sur les VBG et les moyens pour y remédier, chacun dans son secteur. Nous le faisons déjà avec ce projet, nous avons également plaidé pour une lutte régionale et continentale contre les VBG dans le sport lors de la dernière réunion du Comité Exécutif de la Fédération Africaine du Sport Scolaire qui s’est déroulée du 28 novembre au 1er décembre dernier à Casablanca au Royaume du Maroc où nous étions en notre qualité de 2e vice-président de l’institution.
Je remercie très sincèrement les différents partenaires qui ont cru et investi en ce projet et je voudrais leur demander de continuer leur soutien sur les autres étapes. Je voudrais profiter de l’occasion pour inviter les autres partenaires techniques et financiers ici présents à rejoindre cette initiative afin que l’ensemble des 12 départements de notre pays soient pris en compte. L’activisme contre les Violences Basées sur le Genre dans le monde sportif ne peut se limiter aux 16 jours mais doit se faire tous les jours ; toute l’année et dans tous les départements.
Ensemble, faisons du sport un espace d’épanouissement, sans aucune forme de violence ni de discrimination. Ensemble, œuvrons pour un avenir où les valeurs du sport triomphent sur les violences basées sur le genre. Parce que le sport c’est aussi pour elles ; brisons les stéréotypes et célébrons nos championnes
Je vous remercie.