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Transversale: Mon peuple périt… !

‘’L’ignorance est préjudiciable car elle conduit le peuple de Dieu vers la destruction et l’empêche de connaître son identité’’, disait Osée dans les saintes écritures. Dans un aveu contraint, le Chroniqueur emprunte cette allégorie biblique pour une observation perspicace dans l’univers du football béninois. Sur le boulevard de la  professionnalisation, certains  dirigeants du sport roi béninois se font taper  dessus et sont obligés de sortir le chéquier pour ne pas subir les affres de la FIFA. Ils doivent avoir bon dos pour ne pas subir une baisse. La fatwa de l’instance faîtière du football survient souvent après un litige entre les entraîneurs et les dirigeants d’une part et, entre les joueurs et les dirigeants d’autre part. Dans cette obligation contractuelle, la FIFA n’hésite pas à donner le coup de boutoir pour relancer le partenariat. Ainsi, Adjidja Fc, Ofmas Sad Fc, Ayema Fc, Béké Fc pour ne citer que ceux-là sont déjà passés à la trappe. Pendant ce temps, Requins Fc, Abeilles Fc et bien d’autres sont sur la liste d’attente et ne savent encore pas à quel saint se vouer. La maladie empire, la mesure est comble. Si en plus des moyens très limités des clubs qui ne vivent pour la plupart que sur des subventions de l’État, il faut encore débourser lourd pour des ‘’fautes mineures’’, il vaut mieux tendre l’autre joue. Dans ce pacte contraignant, le professionnalisme donne dès lors,  le pouls d’une gestion rigoureuse au niveau des clubs. Une gestion implacable  qui devrait être implémentée par la Fédération Béninoise de Football (FBF) via la Ligue de Football du Bénin (LFB). C’est un secret de polichinelle de dire que les clubs au Bénin, sont gérés comme des épiceries et à la petite semaine. Pour un football qui veut sortir des sentiers battus, on est loin des standards. Dans ce paysage familier, il est donc impérieux de développer une perception qui va permettre une gestion efficace de l’administration des clubs béninois. Un club ne se limite pas seulement à son Président et à son Secrétaire Général. Encore que le Secrétaire général qui est le « patron » de l’administration, doit être quelqu’un qui en connaît vraiment un rayon. On ne s’improvise pas Secrétaire général surtout, pour un club qui se veut être professionnel. Il faut une formation pour. C’est le lieu d’inviter la FBF à multiplier les formations à l’endroit de ces Secrétaires généraux des clubs. Car, ce qui se dit souvent, c’est que les clubs sont ‘’surpris’’ de ne pas accuser réception  dans les délais, les courriels à eux envoyés par la FIFA et dont la FBF est ampliataire.  Une situation déplorable due aux dysfonctionnements des Secrétariats généraux. Pour cesser de ranimer la passion chez ces acteurs (entraîneurs et joueurs), il faut s’entourer d’Experts surtout, lors de l’élaboration des contrats. Dans notre fond de pensée, c’est le contrat qui est souvent le point d’achoppement entre ces employés et leurs employeurs. Lorsqu’on maîtrise bien les caractéristiques (consensuel, onéreux, synallagmatique, temporel, intuitu personae, etc) d’un contrat de travail, on doit prévoir les clauses pour sa rupture sur initiative de l’une des parties. Ce qui épargnerait les clubs de saigner pour réparer les dommages pour rupture abusive de contrat. Cependant, ils (employeurs et employés) peuvent alors se séparer dans un gentleman agreement. C’est seulement dans cette entente unique qu’ils peuvent aboutir à une objection légitime. Et comme il est écrit dans Osée 4.6 : « Mon peuple périt faute de connaissance ». C’est mon intime conviction.

Ambroise ZINSOU