Transversale: Une DTN fantoche ?
La Fédération Béninoise de Football (FBF) avait certainement le feu sacré en nommant les membres de la Direction Technique Nationale (DTN). D’abord, le Chroniqueur s’en voudrait de ne pas féliciter ces Hommes et cette Femme choisis pour conduire cet organe combien important pour le développement du football béninois. Il ne dénie pas leurs qualités intrinsèques et leurs compétences avérées. Ils ont le profil pour le job. Toutefois, la FBF n’a pas la science infuse lorsqu’elle emprunte le chemin des écoliers. Car, il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne. Les bras m’en tombent ! En préférant le Directeur Technique National et en lui confiant encore le poste de Responsable du Département Formation, de même que son adjointe à qui, a été confiée la responsabilité du Département du Football Féminin, la FBF rend l’organigramme lourd. Ce qui pose de facto, un problème de lisibilité de la fonction structurelle et de fluidité dans les tâches. En principe, les deux doivent chapeauter la DTN et doivent avoir pour mission la conception, la stratégie et la gestion. Ils ne doivent plus se retrouver à l’opérationnel. Après toutes ces années de léthargie, la mise en place de la DTN ne devrait plus souffrir d’ambiguïté, si tant est que les dirigeants du football béninois veulent vraiment lever la limitation. Lorsqu’on se convainc de l’immensité de la tâche à réaliser, le DTN et son adjointe, ne sauraient être à la fois Directeur et Responsable de Département. Dans cette offre excédentaire, les résultats escomptés pour la mise en place de cette épine dorsale pour sortir le football béninois de l’ornière, ne seront ni perceptibles, ni probants. La preuve, depuis que le DTN a été nommé par intérim, il n’y avait rien à se mettre sous la dent. Cependant, il faut rendre la DTN plus dynamique et plus performante pour ne pas battre de l’eau. Puisqu’après cette nomination qui se révèle déjà un rocher de Sisyphe, il va falloir recruter du personnel technique pour ces Départements. Le chantier est vaste, le chemin est encore long. Il faut donc une observation perspicace pour terminer le changement. Il est déjà intéressant que la FBF opte pour la promotion des compétences locales incontestables. Au fil du temps, celles (ces compétences locales) qui n’ont pas encore les parchemins pourront parfaire leurs connaissances et passer leurs diplômes. Maintenant, il faut faire preuve d’originalité et sauter le pas. Pour une première expérience, il vaut mieux ne pas alourdir l’organigramme. Il faut déconcentrer et décentraliser les tâches pour que chacun à son niveau, puisse jouer sa partition. Dans ce paysage idyllique de révéler le sport roi béninois au monde entier, la FBF doit tendre l’autre joue. Mais pas avec un avantage exorbitant pour certains. Ainsi, toutes les éminences grises capables d’apporter leur pierre à l’édification de ce football doivent être associées pour sauver cette discipline du naufrage. Que les gens cessent de voir midi à leur porte. La DTN, c’est toute une institution. Alors, il faut mettre le pied à l’étrier afin d’éviter une aventure avortée. Comme l’enseigne Mark Twain : « Fais ton devoir aujourd’hui et repenses-y demain ». C’est mon intime conviction.