Transversale: Le destin du Rugby béninois !
La course à l’échalote pour succéder au président Faustin DAHITO à la tête de la Fédération Béninoise de Rugby (FéBéRugby) déchaîne les passions et affole les compteurs. Après deux mandats à la tête de cette discipline sportive encore à l’étape embryonnaire au Bénin, le président Faustin DAHITO a décidé de passer la main dans la confusion. L’Assemblée Générale élective convoquée pour se tenir le samedi 26 octobre 2024 a été purement et simplement avortée. Dans un point de presse, le Secrétaire Général de la Fédération, Dominique AMAVI a égrené tout un chapelet d’irrégularités entachant le processus électoral. Le litige est survenu lorsqu’à cette AG élective, des noms de certains délégués ont été substitués. Dans un aveu contraint, le Secrétaire Général a évoqué la violation de certaines dispositions du Règlement intérieur, notamment l’article 39 qui fait cas de la compétence pour la convocation de ladite Assemblée Générale élective. A cela, il faut ajouter la contestation autour de la nomination des membres de la Commission ad ’hoc chargée de conduire le processus électoral et les diverses modifications des statuts opérées en cours dudit processus. Tout en dénonçant la gestion cavalière et le manque de transparence qui ont entouré ces élections ratées, les dissidents ont alerté les autorités politiques et sportives du Bénin. La mesure est désormais comble dans cette Fédération née il n’y a pas longtemps et qui flirte déjà avec les limites. C’est une légende méconnue lorsqu’on sait qu’il existe une crise latente au sein de la famille du Rugby béninois dès l’entame de cette deuxième mandature du président Faustin DAHITO qui s’achève. Donc, il existe bel et bien une ambiance au Rugby béninois qui n’est pas piquée des hannetons et qui pourrait mettre flamberge au vent. En faisant part à l’opinion de cette crise qui secoue le Rugby Béninois, les différents acteurs doivent cesser de voir midi à leurs portes. Il n’est pas question d’avoir quelqu’un dans le nez. Il s’agit d’un sursaut afin de donner une allure extraordinaire à la discipline qui peine à sortir des sentiers battus. Et si c’est à cause de la subvention de l’État qu’on assiste à toute cette guéguerre, on ne va plus quitter de l’œil ces acteurs du Rugby au Bénin. Une discipline, pour son plein épanouissement et, pour son rayonnement doit être aux mains d’une personne innocente. C’est d’ailleurs le moment d’en toucher un mot aux dirigeants politico-sportifs en l’occurrence le ministère des Sports et le Comité National Olympique et Sportif du Bénin (CNOS-BEN), de vite gérer ce conflit afin de sauver le Rugby béninois du naufrage. Ainsi, on pourra mettre hors d’état de nuire les acteurs fauteurs de troubles puisque le niveau se dégrade. Il est alors temps de ranimer la passion au sein de la famille pour que dans un accord crucial, l’on puisse empêcher ceux qui vont jouer les Cassandre d’avoir voix au chapitre. C’est le moment plus que jamais de nettoyer l’écurie d’Augias pour ne pas se faire poissonnier la veille de pâques. Car, un proverbe enseigne que : « Comme on fait son lit, on se couche ». Et un autre proverbe Fongbé de renchérir, ‘’On se couche pour changer de positions et non pour changer ses habitudes’’. Le Rugby béninois ne mérite pas ce triste sort.
Ambroise ZINSOU