Transversale: La « Guerre » du CES
La bataille pour la prochaine mandature du Conseil Économique et Social (CES) s’annonce épique et déchaîne déjà les passions au sein du mouvement sportif béninois. Dans cette course à l’échalote, le Landerneau sportif béninois vit un calme avant la tempête pour le compte de cette 7è mandature. La parole dissidente est née de la volonté du président du Comité National Olympique et Sportif du Bénin (CNOSB), Julien MINAVOA. Le successeur de Feu Marius FRANSCISCO, ambitionne d’aller au CES où, il entend jouer les premiers rôles. Pour renchérir l’association, son colistier pourrait être Victorin KOUGBLENOU (président de la Fédération Béninoise de Taekwondo) selon certaines indiscrétions. Un vœu qui reçoit un accueil bourdeur de certains responsables de Fédérations sportives qui estiment que la dynamique déjà implémentée risque d’être mise à mal. En réalité, il existe depuis plusieurs mandatures un accord de principe non écrit qui veut que la représentation du mouvement sportif au sein du CES se fasse de façon rotative (discipline collective et discipline individuelle). Ce qui éviterait des frustrations et va permettre à toutes les Fédérations sportives de se faire représenter. Pour certains, la candidature du président Julien MINAVOA ne dérange guère. Cependant, qu’en sera-t-il de la faîtière dont il a actuellement la charge lorsqu’on sait que les textes sont muets sur un certain cumul de postes ? Pour d’autres, il doit trancher entre le CNOSB et le CES. La pomme de discorde serait cette volonté d’imposer son remplaçant à la tête du CNOSB. Dans un cas comme dans l’autre, la majorité semble s’accorder sur l’ambition du président Julien MINAVOA de siéger au CES. Il reste à résoudre l’équation de sa succession pendant que des velléités de continuer subsistent encore dans le rang des deux représentants dont le mandat arrive à terme en juin prochain. La jeunesse au sein du mouvement sportif n’attend que cela pour agir même si, la situation est risquée. Une révolution en douce s’annonce désormais au CNOSB. La dynamique en cours prendrait certainement un coup et pourrait pénaliser certaines Fédérations qui sont déjà passées. Il se murmure ainsi un autre modus opérandi de désignation, celui de faire passer les candidats par un vote. Une approche qui casse, non seulement la dynamique théorique existante, mais aussi va installer une guerre fratricide au sein des différents acteurs. Dans ce cas, certaines Fédérations sportives qualifiées de « Petites Fédérations » vont faire très mal car, c’est une fédération, une voix. Donc, la voix de chaque Fédération va compter et vaudra tout son pesant d’or. Pendant qu’on y est, il faut mettre tout ça au clair. Le débat s’avère donc impérieux et indispensable afin d’instituer le mécanisme de désignation. Sinon, comme l’enseigne un proverbe Fongbé, « On propose au lézard de devenir Chef. Mieux vaut faire d’abord allégeance aux jeunes chicotes en mains ». Ce qu’il ne faut pas s’en moquer comme de l’an quarante. En tout cas, le Chroniqueur aurait averti.
Ambroise ZINSOU