MOBILITÉ CONTRÔLÉE DES MINIBUS À COTONOU : La main ferme du préfet Orounla
Plus de circulation anarchique des minibus dans la ville de Cotonou. Le préfet du Littoral, Me Alain Orounla et les faîtières des syndicats des conducteurs se donnent désormais la main pour une ville qui va s’accommoder aux exigences modernes. En effet, la circulation des minibus dans la ville de Cotonou ne répond plus aux normes des ambitions du gouvernement qui a consenti beaucoup d’investissements dans les infrastructures (asphaltage, éclairage public, etc). Et pour mettre fin à la pagaille, le préfet Alain Orounla a pris des mesures pour un désencombrement de la ville. Ainsi, deux sites sont mis à dispositions. Il s’agit du site de l’Abattoir d’Akpakpa pour le trafic à l’Est de Cotonou et celui de Vodjè pour le trafic de l’Ouest et du Nord de Cotonou. Une décision reconnue à sa juste valeur par les responsablessyndicauxdont Frédéric Dossougouin, pré- sident de la FESCOVEMAB TT Bénin. Pour ce dernier, cette mise à disposition de site vent à point nommé. C’est un souhait de plusieurs années qui se réalise. Pour Gratien Adjagboni, Deuxième adjoint au maire de la municipalité de Cotonou, cette décision consiste à faire en sorte que la mobilité urbaine soit fluide dans la ville vitrine du Bénin. Un grand pas selon le préfet qui, après avoir démontré aux acteurs leur échec a souhaité avoir un nouveau visage pour la ville économique du Bénin. « Nous allons poser un pas concret vers la libération des rues de Cotonou qui sont jon- chées de gares anarchiques, irrégulières, illégales et incon- fortables », a-t-il martelé.
L’intégralité de ses propos
…Une volonté de mettre de l’ordre dans la filière, dans son fonctionnement. Nous avions en effet, tous ensemble admis, en tout cas avec le plus grand nombre d’entre que la manière dont la filière se présentait, je n’allais pas dire peu organiser à travers la circulation dans Cotonou l’encombrait, n’était pas digne des ambitions du gouvernement. Nous voulons d’une ville moderne que nous urbanisons. La preuve, c’est que nous avons eu beaucoup de progrès en matière d’asphaltage, d’éclairage public, d’infrastructures qui ne pouvaient plus s’accommoder du spectacle désolant qu’offrait la gestion de mobilité urbaine et de la filière que vous avez l’avantage de représenter. Nous avons ensemble fait le constat que l’hégémonie d’un certain syndicat ou de certains syndicats sur la gestion des ressources qui pourraient provenir de votre filière ne permettait pas l’épanouissement de tous les professionnels. Cela a été un échec dans la mesure où, en dépit de la manne financière qui résulte de cette filière, vous-mêmes n’étiez pas heureux. Tous les conducteurs ne percevaient pas ce qui leur était dû. Ils n’étaient pas en mesure de nourrir leur famille, de se mettre un toit sur la tête. C’est un échec, parce que depuis le temps, il n’y a pas eu de constructions d’infrastructures routières, de gares routières depuis qu’on a ce mode de gestion. Qu’est-ce qui a évolué à Cotonou ? Aucune gare, véritablement. À l’exception de quelques vestiges qui ont été construits depuis longtemps, aucune commodité à tel point qu’aujourd’hui, toutes les rues de Cotonou sont transformées en gares. Pourtant, il y a l’argent qui sort de là. C’est un échec que nous sommes obligés de reconnaître. Et nous l’avons tous reconnus. Je vous en félicite. Je m’associe à tout ce que vient de dire monsieur le deuxième adjoint au maire de Cotonou qui a mené à nos côtés à moins que ne soit l’inverse de bout en bout, cette réforme dont je vois l’opérationnalisation. C’est le dénouement d’un travail qui a été fait en collaboration avec les faîtières des transporteurs, les transporteurs eux-mêmes. Et ce qui est important, c’est de voir que nous allons poser un premier pas concret vers la libération des rues de Cotonou qui sont jonchées de gares anarchiques, irrégulières, illégales et inconfortables…