Transversale: Ça suffit !!!
Le Bénin doit désormais faire ses ablutions avant de prendre la crémaillère pour une nouvelle phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Après l’épopée de 2019 en Égypte avec à la clé une qualification pour les quarts suite à l’élimination en huitièmes de finale du Maroc, le Bénin n’a plus son content. Cet exploit qu’on brandit tel, un trophée de guerre relève finalement d’un miracle. Le Bénin ne s’est plus jamais qualifié pour une Can à 24 équipes pour prétendre payer au lance-pierres ses adversaires. Absents au Cameroun en 2022, les Ex-Ecureuils, les Guépards du Bénin ne seront pas aussi en Côte d’Ivoire pour le compte de la grand-messe continentale du football en janvier 2024. Gernot Rohr et ses poulains n’ont pas pu se tirer la bourre face aux Mambas du Mozambique. Ils ont simplement été renvoyés à leurs chères études. La mesure est comble. Lassé de ces échecs cuisants, le peuple en a pris plein les yeux et refuse de faire le baron. Le nationalisme s’enracine pour mettre au rancart un football qui ne cesse de passer sous les fourches caudines. Il faut donner une volée aux différents acteurs et ne pas tourner autour du pot. La désaffection pour le football depuis la masterpeace de 2019 a atteint son point culminant. Une madeleine de Proust qu’il ne faut surtout pas négliger. Où sont passées l’union sacrée et la cohésion autour de ce football béninois ? Malgré une équipe qui branlait dans le manche, le Bénin avait sublimé en Egypte. Mais aujourd’hui, l’équipe a été laissée à son triste sort. L’accalmie relative observée au sein du Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football (FBF) est due à la peur à « AGBONNON ». Nul ne veut s’attirer la foudre du « Chef ». Et ce plébiscite 69/69 enregistré lors de la dernière Assemblée Générale élective n’est que l’arbre qui cache la forêt. En sourdine, les gens rongent leur frein. Pour éviter les représailles de la part du Chef, ils ruminent leur colère en faisant le politiquement correct. Une maison divisée contre elle-même, est vouée à l’échec. A cela, il faut ajouter les frustrations d’autres acteurs qui jurent contre vent et marée, la déchéance du football béninois. Dans cette ambiance hostile, Paris vaut bien une messe. Cependant, il ne sert à rien de faire le matamore. Maintenant que l’affaire est dans le sac, il faut demander grâce pour sauver les meubles. Le peuple béninois en a vraiment la claque. Dans ce litige qui survient, ce sont les efforts du Président de la République, Patrice TALON qui sont annihilés. De mémoire d’homme, aucun Chef d’Etat au Bénin n’a manifesté une telle volonté politique intégrale pour le sport en général et le football en particulier. Jadis, c’est au Bénin que 5 joueurs se partageaient une petite boîte de lait ; c’est dans ce même Bénin, qu’on ne trouve pas d’argent pour faire voyager plus de 15 joueurs et c’est dans ce Bénin où on jouait le championnat d’élite dans du sable, que 21 stades omnisports avec gazon synthétique sont sortis de terre comme des champignons. Il vaut mieux exhaler la nostalgie et ranimer la passion du peuple et du public sportif béninois. En attendant le démarrage des prochaines éliminatoires de la Coupe du monde, le public sportif béninois doit se réconcilier avec lui-même pour des victoires futures afin de ne pas en chier une pendule. C’est vrai que ce n’est pas le Pérou. Toutefois, il le faut pour boucler le périple. Et comme l’enseigne un proverbe béninois, « Même si le voleur n’a pas honte, ses parents doivent en avoir ». Ça suffit, les échecs !