Santé

Femme et colère

Communément considérée comme sexe faible, la femme se retrouve malheureusement au cœur de toutes les sphères de la vie. Qu’elle soit biologique, culturelle et socioprofessionnelle. Sa participation ou son implication dans la survie et le développement de nos sociétés n’est plus à démontrer. Ce qui fait d’elle un enjeu central de la société. Force, est de constater qu’au lieu d’être cet agent développeur, la femme est devenue un agent inhibiteur du développement du fait de ses émotions et de ses aspirations. Les émotions telles que la peur, la tristesse et surtout la colère sont associées à des niveaux de violences très élevés. La colère est une émotion normale que tout être ressent lorsqu’il se sent lésé ou bafouillé dans l’orgueil, ou qu’il sent que quelqu’un ou quelque chose s’oppose à l’atteinte de ses objectifs. Ce qui l’incite à la défense, à l’attaque ou à la vengeance. C’est ainsi qu’une colère mal maîtrisée est associée à la violence envers les enfants, le conjoint et d’autres manifestations du genre. Cette colère mal gérée conduit la femme à être indisposée et se sentir incapable de se défendre contre les maladies. Des niveaux élevés de douleurs perçues et de difficultés cardiaques entraînant les tensions musculaires sont tant de maux qui minent le sujet de la colère. Rappelons que la partie du cerveau qui règle l’instinct et les réactions intervient aussi dans la manifestation de la colère. Cette partie du cerveau assure la survie de l’organisme en coordonnant les réflexes, la régulation des grandes fonctions vitales telles que la respiration, le rythme cardiaque, la pression artérielle, l’alternance veille-sommeil ou encore la satisfaction de la faim, de la soif ou de la sexualité. Ce qui constitue un vrai handicap pour ses différentes fonctions dans la société.

Donc quand la colère s’installe, les muscles se tendent et le cœur s’accélère. Cette réaction est spontanée et a une incidence notable sur les organes qui sont contrôlés par le cerveau instinctif. Au regard des conséquences néfastes de la colère sur la femme elle-même, maillon important et sur la société, il urge de trouver une solution à la colère. Pour y parvenir, trois comportements sont à éviter. Gardez tout en dedans, de s’éloigner tout en restant fâché. Devenir défensif et être cinglant ou agressif envers les autres. Gérer la colère revient à trouver le problème qui est la source, à vouloir le résoudre et de ne pas être esclaves de ses émotions. Pour ce faire, il faut la relaxation, l’humour, trouver dans le problème des éléments fantaisistes pour en rire, maîtriser les pensées hostiles relatives à la situation. Examiner les faits, chercher les preuves du mal qui a été fait. Arriver à expliquer les faits avec les preuves objectives. Être affirmatif sans agresser: la façon dont on communique dépend des objectifs fixés. La vraie affirmation de soi est le respect de soi et celui des autres. Apprendre à exprimer ses sentiments honnêtement et avec soin.