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Transversale: Le danger de mars !

Il vaut mieux pousser cette porte même si elle est massive, pour en toucher un mot au Chef de l’Etat sur le plan en préparation à la Fédération Béninoise de Football (FBF). Lorsque le Chroniqueur avait alerté qu’il y a de l’eau dans le gaz pour virer sa cuti en demandant le retrait de l’agrément, d’aucuns ont estimé que ce n’était pas une observation perspicace. Pourtant, la maladie empire, la mesure est comble. Telle une lapalissade, une véritable crise couve au sein de la famille du football béninois. La météo annonce à cet effet un temps orageux. Après les euphories de la qualification sur le fil pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can Maroc 2025) et celles du tirage au sort qui place le Bénin dans le Groupe D (composé du Sénégal, de la RD Congo et du Botswana. Ndlr), il est impérieux de redescendre sur terre. C’est un doux euphémisme de dire que le ‘’sport-roi’’ béninois se fait porter pâle. Ainsi, la qualification pour la Can Maroc 2025 après deux éditions de disette suite à l’exploit de la Can Egypte 2019 (quart de finale en éliminant les Lions de l’Atlas en huitièmes de finale avant de se faire éliminer par le Sénégal, alors finaliste) n’est que l’arbre qui cachait la forêt. Les Ex-Ecureuils, actuels Guépards sont passés par toutes les émotions avant de composter leur ticket pour la 35è édition de la plus prestigieuse compétition continentale de football qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Royaume Chérifien. Cependant, la gestion du football au plan local laisse beaucoup à désirer. Il n’est plus important de rappeler le format inédit du championnat d’élite qui se joue avec 36 clubs et qui tendrait vers son apogée cette saison. La bondée, plusieurs clubs ont été épinglés par l’instance faîtière de football (FIFA) pour mauvaise gestion en matière de ruptures abusives de contrats ou de salaires impayés aux joueurs et entraîneurs dans les délais contractuels. Une situation qui a emmené les Commissions juridictionnelles de la FBF à prendre des mesures contre les « fraudeurs » qui cherchent à passer outre les dispositions légales. In fine, un club en a fait les frais même si, cette  décision s’est révélée comme un éléphant mort pour le Comex de la FBF. En tendant l’autre joue, la parade semble être toute trouvée. Une Assemblée Générale extraordinaire serait en vue courant du mois de mars 2025 pour « vider » des Commissions juridictionnelles les responsables qui avaient tranché ce différend et qui auraient restés intransigeants sur leurs différentes positions. Une pratique rétrograde qui va annihiler les nombreux investissements consentis par le Gouvernant de la Rupture depuis 2017. De facto, « AGBONNON » devra posséder un odorat pour ne pas se faire poissonnier la veille de pâques dans une légende méconnue en laissant la porte ouverte aux dérives. Le Président de la République, Patrice TALON  en qui le nationalisme s’est totalement enraciné, doit sauter le pas afin de ne pas laisser ces acteurs du football opérer dans un ‘’no man’s land’’. Il ne doit plus quitter de l’œil toute action au sein de la FBF jusqu’à la fin de son mandat. Sinon, il risque d’être le seul à croire en un développement du football béninois  avec tant de volonté politique et de moyens financiers. Petite pluie abat grand vent dit-on souvent. Car, comme l’enseigne un proverbe Fongbé : « L’adepte de la divinité ‘’Dan’’ entre en transe en pleine cérémonie de Fâ. C’est quoi alors son problème ? ». Mais le Chroniqueur aurait prévenu !

Ambroise ZINSOU