Transversale: Sidikou, à bon vin… !
En prenant les commandes de la Fédération Béninoise de Handball (FBHB), Sidikou KARIMOU reste un veinard. La perle rare dénichée par Dr Mansourou AREMOU, Président de la Confédération Africaine de Handball (CAHB) pour perpétuer l’arbre généalogique du handball béninois fait preuve d’originalité. Tel un vieux loup de mer, le jeune président a su trouver le fil d’Ariane pour tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne afin de ne pas se parer des plumes du paon. En faisant le diagnostic approprié pour détecter le défaut de la cuirasse du handball béninois, il a su trouver avec maestria la substantifique moelle pour hisser la discipline au plan continental. Après les grosses performances enregistrées par les sélections cadette et junior du Bénin lors du dernier tournoi IHF Trophy Dame de la Zone 3, c’est aux clubs de se mettre en vedette. C’est d’ailleurs le lieu de décerner une fière chandelle au président Jean SODJI de l’équipe des Forces Armées d’Adjidja Hbc et Vice-président de la Fédération Béninoise de Handball (FBHB) qui avait annoncé la couleur. Avec une place en quart de finale lors du 44è Championnat d’Afrique des Clubs Champions Brazzaville 2023, et une 6è place au classement général, il fallait à défaut d’aller loin, rééditer l’exploit à Lâayoune pour le compte de la 45è édition au Maroc. Et là, c’est Flowers-Cnss du président He Charles TOKO qui a mis la barre haut en terminant vice-champion (43-22) devant l’ogre égyptien, le tenant du titre, l’Al Ahly. Une prouesse réalisée il y a plus d’une vingtaine d’années par un club béninois, Pélican Hbc (une finale perdue 23-30 face au Mc Alger en 1998 à Cotonou et une autre finale perdue face au club camerounais de Minuh Hbc, cette fois-ci lors de la 18è édition du Championnat d’Afrique des vainqueurs de Coupe à Yamoussoukro en 2002. Ndlr). Donc, tel un phénix, le handball béninois est en train de renaître de ses cendres avec un accompagnement peu ou prou substantiel du Gouvernement TALON. Le tout sous la bénédiction et le leadership éclairé de Dr Mansourou AREMOU, Président de la Confédération Africaine de Handball (CAHB). Ainsi, le successeur d’Antoine BONOU à la tête du handball béninois et son équipe en si peu de temps, ont su instituer le mécanisme pour parachever la métamorphose. Maintenant que des résultats probants accompagnent les efforts, il est impérieux de maintenir le cap pour ne pas subir une baisse structurelle. C’est un doux euphémisme de dire que le championnat national est en grande partie animé par des joueurs « étrangers » et qu’on peine à retrouver les locaux parmi ces top-players. Toutefois, la Fédération doit travailler à ce que les jeunes locaux puissent se faire une place afin d’élever aussi leur niveau. Ce qui va rendre constant le seuil et va aider à tirer parti de ce potentiel. Dans cet aveu contraint, toutes les parties prenantes doivent se mettre en situation de réussir cette aventure qui s’annonce légendaire pour le handball béninois. Nul ne sera de trop pour l’édification de ce projet aussi noble et ambitieux. Cependant, on ne va pas aussi attendre les trains qui arriveront en retard. La révolution enclenchée au handball sous Sidikou KARIMOU a une veine de chance et ne doit pas s’arrêter en si bon chemin en tombant dans le troisième. Il faut alors une entente unique afin d’éviter le piège implacable pour ne pas flirter avec les limites. Car, comme l’enseigne un proverbe Fongbé : « Il vaut mieux savourer les merveilles réalisées par quelqu’un que de chercher à vouloir regarder la personne elle-même ». Et Sidikou KARIMOU n’a plus besoin de publicité.
Ambroise ZINSOU