ActualitéNationUne

Proposition de loi relative à la pension des députés: Talon se désolidarise d’un complot dispendieux

En marge de la rencontre du mardi 26 avril 2022 entre le gouvernement et les Centrales syndicales dans le cadre de la Session du dialogue social, le président Patrice Talon a saisi l’occasion pour se prononcer sur cette proposition de loi relative à la pension des députés et qui fait beaucoup jazzer. Pour le chef de l’État, cette proposition de loi qui est une émanation du parlement est une initiative d’amenuisement des finances publiques au détriment des priorités de la République.
La proposition de loi relative à la pension des députés et aux anciens présidents d’institutions fait beaucoup jazzer et est encore loin de livrer tous ses secrets. Après la violente réaction des citoyens béninois via les réseaux sociaux et autres médias, c’est le tour du président Patrice Talon de se prononcer sur la question. Au détour de la rencontre Gouvernement-Centrales syndicales du mardi 26 avril 2022 au Palais de la Marina, le Chef de l’État n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer cette manœuvre des députés qui risquent de coûter le bras aux finances publiques. A l’en croire, cette proposition de loi qui est une émanation du parlement (des députés) va éprouver les finances publiques au détriment des priorités de la République. Il est même allé au diable Vauvert pour affirmer que « La fonction politique (Député) n’est pas un métier pour mériter une pension ». Il prend ainsi position pour le bonheur de ses concitoyens et se désolidarise d’un complot dispendieux ourdi par les députés de la 8è législature. In fine, il a rappelé en quoi retourne la fonction politique. Pour Patrice Talon, la fonction politique n’est un métier mais plutôt un sacerdoce, un appel à servir de façon ponctuelle la République. Donc, cela ne s’aurait s’apparenter à un métier dont la pension serait la pension. Le Chef de l’État vient ainsi de lever la limitation de cette proposition de loi qui restera certainement un tigre en papier. Le président de la République trouve qu’il y a mieux à faire dans le pays que de s’associer à une telle entreprise qui va mettre en difficulté les finances publiques et augmenter le train de vie des politiciens. En somme, les députés doivent se raviser.
Ambroise ZINSOU