Transversale: Qui pour succéder à MINAVOA ?
A six mois de la fin du troisième mandat de Julien MINAVOA à la tête du Comité National Olympique et Sportif du Bénin (CNOS-BEN), c’est le calme plat. La passion déchaînée avant la désignation des représentants du mouvement sportif au Conseil Économique et Social (CES) s’est vite émoussée après l’adoption de la nouvelle loi. Ainsi, le successeur de Feu Marius FRANCISCO à qui, une retraite dorée avait été promise au CES avec une main de fer dans un gant de velours, continue de susciter une certaine lassitude par rapport à son dauphin. Si entre-temps, quelques noms avaient circulé dans ce pedigree, notamment: Romuald HAZOUMÈ, Ali YARO, Sidikou KARIMOU et surtout, Jean Claude TALON qui a été propulsé à la tête de la Confédération Africaine de Tennis (CAT), le paysage reste toujours idyllique. Toutefois, l’enthousiasme a fini par laisser la place à une indifférence pour la course à la succession dans ce landerneau sportif béninois. Les jeunes présidents des fédérations sportives qui avaient annoncé la « révolution » doivent alors faire du gringue pour mettre à sac leurs nobles ambitions. C’est de notoriété publique que le CNOS-BEN a besoin d’une nouvelle dynamique pour accompagner les réformes courageuses mises en place par le Président Patrice TALON dans le domaine du sport. Ce sport béninois est désormais à la croisée des chemins. Il est donc impérieux que les principaux acteurs du mouvement sportif tiennent les pieds chauds au Gouvernement de la Rupture pour avoir comptant. Cependant, le rajeunissement de l’équipe dirigeante du CNOS-BEN va certainement apporter une plus-value dans la chaîne. À la recherche de sa première médaille olympique, le Bénin doit se taper la cloche avec les jeunes présidents qui font des merveilles à la tête de leurs fédérations sportives respectives. La gestion au sein du CNOS-BEN a besoin d’être boostée pour des résultats probants. De facto, le sport béninois dans son ensemble doit tenir à quelque chose comme la prunelle des yeux. L’empire bâti depuis plusieurs décennies a semblé atteindre son apogée. Par conséquent, il lui faut des dirigeants nouveaux afin d’implémenter un souffle nouveau pour son rayonnement. Et ceci doit passer par le choix qui se fera pour les olympiades à venir. Une institution telle que le CNOS-BEN devrait œuvrer pour l’octroi judicieux des bourses olympiques, pour le suivi rigoureux des athlètes bénéficiaires de ces bourses, pour la formation des acteurs et pourquoi pas des journalistes. Donc, le chantier s’annonce vaste pour la prochaine mandature qui doit s’atteler à recoller les morceaux afin de faire rêver toute la Nation béninoise. Car, comme l’enseigne un proverbe Fongbé » Si tu restes inactif au moment où on distribuait le cendre, tu le seras lorsqu’on aura à distribuer le sel ». Le débat mérite d’être fait hic et nunc. C’est mon intime conviction.
Ambroise ZINSOU