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Transversale: Nécessaire, mais pas suffisante !

Tels de joyeux drilles, les impétrants de la première promotion de la Licence B CAF au Bénin ont accueilli avec enthousiasme leurs résultats. Autrefois considérés comme des ours mal léchés puisque ne disposant pas ce sésame pour prétendre occuper des postes d’entraîneurs, ils viennent de lever cette limitation. Une situation nécessaire, mais pas suffisante. Sur le nombre d’aspirants que compte le Bénin, le retard est trop grand sur le marché de l’emploi. Ainsi, une vingtaine d’entraîneurs locaux  détenteurs de la  Licence B CAF sur la cohorte d’expatriés (titulaires de Licence B ou A) qui débarquent au Bénin pour se faire une place à la tête des clubs et des sélections nationales ne peuvent pas satisfaire cette forte demande. Aussi la Licence B CAF n’est-elle pas suffisante pour atteindre le niveau le plus élevé possible dans la hiérarchie des clubs professionnels et de sélections nationales relevant de la CAF. Les conditions pour y accéder sont désormais corsées. Il est dorénavant exigé la Licence A CAF aux entraîneurs qui prétendent occuper les bancs de ces clubs professionnels et des sélections nationales, surtout masculines. Grand comme un mouchoir de poche, ce nombre d’entraîneurs Béninois ayant obtenus la Licence B CAF avait attendu dix années après leur Licence C. Certainement qu’une dérogation spéciale serait  en cours sous peu  pour enrôler une autre vingtaine dont la Licence C ne date pas encore de deux ans comme prévu par la CAF. De facto, une première promotion de la Licence A CAF pourrait être mise quelques mois après sur le marché de l’emploi au Bénin et en dehors du Bénin. Ce qui permettrait au pays de ne plus subir des baisses en termes d’employabilité de coaches « qualifiés » pour un rayonnement de son football. Cependant, le Chroniqueur veut crier casse-cou à la Direction Technique Nationale (DTN). En flairant quelque chose de louche lors de la désignation de la première promotion de la Licence B, je voudrais demander à la DTN de tendre l’autre joue. ‘’La formation étant l’essence de tout succès, elle révèle l’aptitude et le terrain révèle la compétence’’. Ceci étant, même si certaines personnes ont des jambes en coton et que d’autres sont supposées avoir un niveau comparable à ‘’la  crotte de bique’’ et qu’ils manifestent le désir de se faire former, qu’à cela ne tienne. Une bataille rude  qui ne devrait pas l’être, s’annonce déjà autour de la Licence A CAF. Et c’est le lieu d’attirer l’attention du Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football (FBF) dirigé par le président Mathurin de CHACUS de faire boule de neige pour ouvrir le bal. Dans un environnement  où, les emplois en matière de coaching évoluent de plus en plus vers de la technicité et des spécialités créant ainsi des profils rares sur le marché de travail, il vaut mieux une objection de principe pour ne pas se déguiser en courant d’air. Car, comme l’a enseigné l’artiste compositeur béninois, Ignace Don METOK dans l’une de ses  chansons : « Le bonheur n’est jamais la fin que l’on espère après avoir réussi à un examen ». Donc, tout le monde est averti. C’est mon intime conviction.