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Formation Licence CAF B au Bénin: Un couteau à double tranchant

La première formation Licence CAF B organisée par la Direction Technique Nationale de la Fédération Béninoise de Football n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Après avoir laissé certains coaches titulaires de la Licence CAF C depuis dix ans sur le quai et suite aux remous, le Directeur technique national a dû rappeler d’autres postulants pour prendre part à ladite formation prévue pour démarrer ce lundi 23 septembre 2024.

Est-ce la fin des grincements de dents en ce qui concerne la première formation des entraîneurs en Licence CAF B au Bénin ? Difficile de répondre par l’affirmative. Une évidence, malgré le mystère qui entoure la liste, certains coaches titulaires de la Licence CAF C depuis plus de dix ans ont été laissés au détriment d’autres la Licence CAF C date moins d’un an. Une situation qui n’a pas du tout plu et qui a laissé place à de sérieuses frustrations et autres appréciations. Aux dernières nouvelles, le Directeur technique national a rappelé certains coaches qui étaient entre temps éconduits de la liste. Un geste qui est loin de réparer le tort causé à d’autres dont les causes du rejet pour la formation relève du mystère. En effet, les motifs de ce rejet varient d’une personne à une autre avec des arguments divers.

Une formation à double vitesse

Contraint de rappeler certains coaches, le Directeur technique national, maître d’ouvrage de cette formation a déjà créé une atmosphère délétère entre les différents participants. Une ambiance qui pourrait avoir un impact négatif sur le déroulement normal des activités. Ainsi, ceux qui ont été rappelés de « force » pourront subir une sorte de fatwa en fin de formation. Histoire de montrer qu’ils n’avaient vraiment pas le niveau requis. Alors, un doute plane sur les résultats. Ce qui pourrait fausser les résultats. En principe, le président de la Fédération Béninoise de Football devrait user de toutes ses prérogatives pour faire reporter ladite en attendant de passer au filtre les plus méritants. Sinon, dans un pays où les gens attendent depuis plus de dix ans à passer leurs diplômes pour être employables sur le terrain tant au Bénin qu’en dehors, ils ne peuvent être laissés sur le carreau au détriment d’autres sont les parchemins datent moins d’un an. Et dans le même temps, ils sont taxés de « sans diplômes » et subissent des humiliations de la part de leurs collègues expatriés qui travaillent au Bénin. Cette forme de gestion à double vitesse des ressources humaines risque de freiner le développement de la discipline. Et le Bénin n’est pas encore sorti de l’auberge de l’amateurisme, de l’improvisation, du népotisme, etc.

Félicien AZAN