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Transversale: Le bon grain de l’ivraie!

Il vaut mieux pousser cette porte, même si elle est lourde pour en toucher un mot au ministre des Sports, Benoît DATO et au président de la Fédération Béninoise de Football, Mathurin De CHACUS. Pour terminer le changement des réformes au niveau du sport béninois, le Gouvernement de la Rupture avait décidé de sauter le pas. Ainsi, il fallait procéder à la nomination des Entraîneurs des catégories d’âge dans certaines disciplines sportives de  concert  avec les Directions Techniques Nationales (DTN). Une étape nécessaire  pour encourager l’excellence afin d’atteindre les objectifs. Comme une lettre à la poste, certaines fédérations sportives (Athlétisme, Basketball, Handball, Volley ball, etc) ont réussi avec maestria cet exercice afin de promouvoir les compétences avérées qui vont aider à sortir le sport béninois des sentiers battus. Malheureusement, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs en ce qui concerne le football. Depuis la publication des nominations de ces Entraîneurs de catégories d’âge, plusieurs acteurs avertis restent pessimistes par rapport à l’atteinte des résultats. Loin du Chroniqueur de jouer les Cassandre, certaines nominations semblent être tirées par les cheveux. C’est un secret de polichinelle que le Bénin ne regorge pas d’entraîneurs détenteurs des Licences CAF A et B exigées par l’instance faîtière pour manager les équipes. Et c’est la raison pour laquelle la quasi-totalité des clubs évoluant dans l’élite du football béninois sont allés s’attacher les services des Coaches expatriés. Alors, la trouvaille pour ne pas faire manger de la viande enragée aux locaux,  reste les équipes de catégories d’âge. Une option qui permettra à ces derniers de fourbir leurs armes et de gagner en expériences. Qu’à cela ne tienne. Cependant, quelques injustices sont notées dans ces nominations. Il est vrai que la base des diplômes considérés est la Licence CAF C puisque la FBF n’a pas encore organisé la Licence CAF B. En plus, certains avaient été retenus pour passer cette Licence C sur Validation des Acquis et l’Experience (VAE) quand bien même d’autres n’ont pas eu assez de piges en équipe fanion. Donc, dans un cas comme dans l’autre, il en a d’éligibles qui avaient postulé à l’appel à candidature. Alors, on devrait en principe faire la part belle à tout le monde. Toutefois, on peut même aller au diable Vauvert dans le choix de certains qui avaient déjà gardé ces équipes et qui n’ont pas pu donner des résultats probants si tant est qu’on veut prôner l’excellence pour atteindre les meilleures performances. Au finish, d’autres méritants qui ont fait leurs preuves ont été laissés à quai. Par ailleurs et dans le pire des cas, il y en a qui sont sans expérience et qui ont été retenus. La question qui taraude les esprits est de savoir si le Bénin veut vraiment sortir la tête de l’eau avec son sport roi qui est longtemps passé sous les fourches caudines? Tel on fait son lit on se couche. La bondée, c’est quand on retient encore des gens sur des CV dithyrambiques qui tombent comme des feuilles mortes. Au-delà de trancher le nœud gordien pour sortir le football béninois de l’ornière, ces nominations risquent de le plomber. Peut-être qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions. La fin justifiera certainement les moyens. Pendant ce temps, il serait trop tard. Il est alors impérieux de repartir sur l’ancien système qui consiste à exiger du Jury de recrutement une liste nominale de trois candidats par poste et par mérite afin de permettre au ministère des Sports et à la FBF de choisir le meilleur profil qui leur convient. Cela exempterait les uns et les autres de tout soupçon de copinage, d’affairisme et de favoritisme. Car, comme l’enseigne la Bible, « On ne peut pas donner le bon Dieu sans confessions ». Et le Chroniqueur aurait averti. C’est mon avis.

Ambroise ZINSOU