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Reprise du championnat de football le 21 octobre prochain malgré le report: Trop d’incertitudes, 20/36 clubs sont presque prêts

(L’amateurisme des dirigeants révélé au grand jour)

 

Les clubs béninois font la dure expérience du haut niveau. A moins d’une semaine du démarrage du championnat national de football, des doutes planent encore. Sur les 36 clubs engagés, à peine 20 ont satisfait aux exigences de la  Confédération Africaine de Football (CAF) pour l’obtention des licences. Une situation qui prouve à suffisance l’amateurisme qui entoure la gestion du football béninois.

Le football béninois est dans l’impasse. En effet, par note N/Ref : 396/2022/FBF/PDT/SG /SA du 29 septembre 2023 et signée du Secrétaire général, Claude Paqui et ; suite à la réunion en web conférence du bureau exécutif de la Fbf, le championnat est reporté au samedi 21 septembre 2023.  Les raisons qui ont motivé ce report sont dues à l’obtention des licences qui est désormais une condition sine qua non de la Confédération Africaine de Football (Caf) et aux formalités d’engagement pour la saison 2023-2024 qui précisent le stade de domiciliation des matches (indispensable pour le calendrier), les noms et contacts des responsables légaux qui représenteront le club auprès de la ligue, les couleurs etc. Des exigences auxquelles 11 clubs seulement sur les 36 ont pu satisfaire à la date du 29 septembre 2023. « Face à ce tableau, le Comité exécutif de la Fbf a validé la proposition de la Ligue de Football du Bénin de reporter le démarrage du championnat du championnat au samedi 21 octobre 2023 (en tenant compte des prochaines journées FIFA prévues du 9 au 18 octobre 2023) et de la finalisation des dispositions organisationnelles du championnat », a-t-il fait savoir.

20/36 clubs sont presque prêts, du vrai amateurisme

Malgré ce report, il existe plusieurs clubs, une quinzaine de clubs qui n’ont pas pu satisfaire aux exigences. Au moment où nous mettons sous presse cet article, 11 clubs ont réussi à se mettre à jour, 9 autres sont en ballottage favorable. Parc contre, 16 clubs sont encore dans le dur.

Une situation qui interpelle plus d’un lorsqu’on sait que la Caf avait déjà donné l’alerte depuis trois ans. Sinon, qu’est-ce qui peut expliquer ce laxisme de certains dirigeants des clubs  pour qu’on assiste à une course contre la montre ? Difficile de le dire. Ce qui est désormais évident, c’est l’amateurisme qui entoure la gestion des clubs qui est mis à nu. Un club qui pendant trois années n’a pas pu satisfaire à ces exigences ne mérite pas de rester dans l’élite du football. D’ailleurs, ce ne sont que des exigences élémentaires. Si certains ont pu se mettre au pas, cela suppose que ceux-là sont dans la dynamique de faire bouger les choses. De facto, ils ont leurs places au sommet de la pyramide. Et le cure devrait en principe commencer par ceux-là pour poursuivre l’aventure. Lorsqu’on s’en tient à ce cas pratique, il n’y a que 11 clubs au départ qui peuvent aspirer au professionnalisme au Bénin. Ensuite, le nombre est passé de 11 à 20 sous réserve. Alors, le Bénin ne mérite pas un championnat dit professionnel avec si tant de clubs (36 clubs). Il pouvait faire l’affaire avec seulement 14 ou 16 clubs.

Vers une dérogation

Pour garder la ligne, le Bénin serait obligé  de solliciter une dérogation spéciale à la Caf si tant est que les gens veulent bien démarrer le championnat le 21 octobre prochain. Il suffit de demander à l’instance faîtière comme cela a été le cas dans plusieurs autres pays une dérogation spéciale de démarrer le championnat en attendant de se conformer aux exigences. Une sollicitation qui ne va pas rester sans conséquences. En effet, les clubs non à jour ne vont pas bénéficier des subventions de la Caf jusqu’à ce qu’ils se conforment. Pire, ils ne pourront non plus participer aux compétitions statutaires de la Caf en cas d’une éventuelle qualification. En cas de non-respect à cette spéciale dérogation, le club est simplement mis en veilleuse et relégué. Il serait aussi souhaitable que les dirigeants politiques béninois saisissent la balle au bond pour punir les clubs indélicats. Il s’agira pour le pouvoir central aussi de sevrer ces clubs ou leurs dirigeants en ne leur octroyant pas des subventions. Coincés les dirigeants pourront agir  en se conformant.

A.Z.