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Transversale: Le rêve avorté !!

Tels de joyeux drilles, les treize millions de Béninois et Béninoises ; de l’intérieur et de la diaspora, attendaient ce mardi 14 octobre 2025 un évènement historique. Les Guépards du Bénin étaient à un doigt de toucher le graal pour une première qualification à une phase finale de la Coupe du monde de football. Mais Gernot ROHR et ses poulains vont boire le calice jusqu’à la lie. Devenus leaders du Groupe C après la lourde sanction infligée à l’Afrique du Sud par la Fifa et suite à l’inédite victoire (1-0) à Kigali face aux Amavubi du Rwanda, les Guépards avaient repris du poil de la bête en attendant le périlleux déplacement d’Uyo au Nigeria. Il fallait vaincre le signe indien en battant les Super Eagles chez eux afin de composter le ticket direct du Groupe C. Une mission difficile mais pas impossible d’autant plus que l’équipe nigériane avait éprouvé assez de difficultés à domicile lors de ces éliminatoires de la Coupe du monde. Cependant, le rêve a tôt fait de tourner en dérision. L’espoir s’est vite estompé. Victor OSIMHEN n’a pas enfilé des perles avant de donner le coup de tabac aux Guépards qui étaient aux abonnés absents dans ce match. Ainsi, les Super Eagles vont donc couper l’herbe sous le pied des Guépards en s’offrant une place de barragiste. Le Bénin n’a pu se tirer la bourre devant l’ogre nigérian pour gagner des éperons. Pour boucler le périple, Frank ONYEKA va corser l’addition en inscrivant le 4è but qui va,  non seulement sceller  le sort du Bénin, mais aussi celui du Burkina Faso qui était en embuscades pour ces barrages. Même si le nationalisme s’enracine en nous, il est important, voire impérieux de manifester sa mélancolie après ce naufrage d’Uyo. Dans cette aventure avortée, on ne va plus quitter de l’œil l’équipe jusqu’à la prochaine CAN au Maroc. La mesure est comble et le sélectionneur des Guépards Gernot ROHR doit battre sa coulpe. Maintenant que la qualification à une Coupe du monde longtemps caressée, s’est révélée une illusion, il vaut mieux attaquer la pente. Plus besoin d’attendre l’après CAN pour sortir de l’équipe les « Pépés sclérosés ». Si le technicien Franco-allemand entend vraiment opter pour un rajeunissement de l’équipe ; ce qu’il fait d’ailleurs, qu’il mette le pied à l’étrier. On ne fait pas carrière en équipe nationale. Que les « Vieux » qui n’ont plus rien à prouver, fassent de la place aux jeunes qui attendent de saisir leurs chances. La débâcle d’Uyo donne déjà le pouls de la CAN. Donc, que cesse cet avantage exorbitant accordé à certains joueurs de l’équipe. Dans cette objection de principe, une saine concurrence sera instaurée au sein de l’équipe pour faire bouger les lignes. Dans ce paysage familier, il serait capital d’instituer le mécanisme afin de surmonter l’obstination. Car, les gens en ont vraiment la claque de voir les mêmes joueurs qui n’apportent aucune plus-value à l’équipe. Le Bénin mérite mieux. Comme l’enseigne un proverbe Fongbé : « Lorsque deux fous se coiffent, les oreilles peuvent tomber ». C’est là, mon intime conviction.

Ambroise ZINSOU