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Transversale: Enfin, les subventions !

Dans quelques heures et plus précisément ce jeudi 15 mai 2025, les acteurs du mouvement sportif béninois vont retrouver le sourire. L’attente aurait été longue pour certains qui n’existent qu’à travers ces subventions de l’Etat. Cet appui financier prépondérant pour le développement et le rayonnement du sport béninois vient renchérir le partenariat entre le Gouvernement et les acteurs du sport. Tels  de joyeux drilles, les responsables des instances sportives bénéficiaires vont s’en contenter pour enrayer leur perte. Certains dirigeants vont s’en servir pour faire la tournée des grands-ducs au grand-dam des premiers acteurs que sont, les athlètes. D’autres vont filer comme un dard en attendant l’organisation d’une demi-journée d’activités statutaires en fin d’année. Par contre, il y a en a qui feront feu de tout bois pour utiliser à bon escient et de façon judicieuse ces subventions mises à leur disposition par le Gouvernement. Il est vrai que le ministère des Sports a désormais corsé le mécanisme d’octroi de ces subventions. Mais cela n’absout pas certains dirigeants, surtout de clubs qui continuent de faire de la misère à leurs salariés.  Maintenant que l’on tend vers la fin des différents championnats au niveau de certaines Fédérations sportives, les pensionnaires vont croupir sous le joug de salaires impayés. Le modus operandi est connu de tous. On paie quelques mois de salaires dus et on renvoie l’autre paiement aux calendes grecques, en fin de championnat. Un dû que les ayants-droit n’arrivent souvent pas à obtenir avant le démarrage de la prochaine saison. C’est une lapalissade que ces pratiques rétrogrades annihilent les efforts de l’Etat qui met les sous du contribuable pour aider au développement du sport alors, qu’il existe d’autres priorités dans la République. L’ingénieuse idée du Président Patrice TALON d’aller à la professionnalisation du sport béninois avec la création des Sociétés Sportives devrait permettre de boucler le périple. Cependant, certains acteurs notamment, des dirigeants ne cessent d’accuser la baisse. Pour exhaler la nostalgie, il serait intéressant que le ministère désigne des gestionnaires pour les Fédérations sportives épinglées et des régisseurs pour les clubs qui bénéficient de ces subventions. Ainsi, les salaires des premiers acteurs (athlètes, encadreurs,  etc) seront tout au moins garantis. Ceci encouragerait l’Etat à donner plus, lorsqu’il s’assure que les subventions sont bien gérées. Par ailleurs, le ministère des Sports devra éviter la déchéance en suivant de près les différents chronogrammes des Fédérations sportives. Le retard dans l’octroi des subventions (ce qui ne doit pas être une raison si, elles sont bien organisées) fait également que certaines Fédérations sont obligées de décaler leurs activités statutaires en fin d’année. Il revient donc au Gouvernement de revoir, ne serait-ce que de façon exceptionnelle, les modalités d’octroi de ces subventions afin de permettre aux acteurs de répondre de façon efficace à leurs obligations. Cela y va également de la bonne gestion des ressources financières. Lorsque vous octroyez les subventions en fin d’exercice de l’année sportive, le risque de mauvaise gestion est grand. Dans cet accord crucial, on pourra réduire considérablement, les velléités de détournements des subventions. En gardant une poire pour sa soif, le ministère des Sports qui prend déjà en charge toutes les participations aux  compétitions internationales des équipes et athlètes du Bénin, pourrait fignoler le plan d’un octroi anticipé des subventions en début de chaque saison. Car, comme l’enseigne un proverbe Fongbé « Conscient de son appétit vorace, tu ne peux jamais laisser le gaucher manger plus que toi ». C’est mon intime conviction.

Ambroise ZINSOU