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Tournée du Conseil économique et social: Conrad Gbaguidi s’imprègne des priorités de l’Ouémé et du Littoral

Le président du Conseil économique et social (CES), Conrad Gbaguidi, a poursuivi sa tournée nationale de lancement des coordinations départementales avec deux étapes ce vendredi 4 avril 2025  à savoir, Porto-Novo pour l’Ouémé et Cotonou pour le Littoral. Au menu : l’installation des coordinations départementales et des causeries avec populations à la base sur des préoccupations concrètes.

À Porto-Novo, la délégation du CES a été accueillie par la préfète Marie Akpotrossou, le coordonnateur Victor Hounsa et plusieurs autorités locales. Dans son allocution de bienvenue, la préfète a salué la réforme du CES portée par le président de la République, perçue comme un levier majeur de proximité et de gouvernance participative.

Les défis exposés au cours de la rencontre d’échanges directs entre le président du CES et les catégories socioprofessionnelles représentées à cette occasion de lancement du démembrement du CES de l’ouémé ont notamment trait au désenclavement de la Vallée de l’Ouémé et à la construction d’un pont reliant l’Ouémé à l’Atlantique, jugée essentielle pour faciliter les échanges commerciaux et l’accès aux services sociaux. Les inondations récurrentes, les risques liés à l’essence frelatée, les difficultés rencontrées par les artisanes et les problèmes de délimitation territoriale ont également été soulevés.

Le président du CES a rappelé que l’institution est désormais présente dans tous les départements, conformément à la nouvelle loi organique, et qu’elle a pour mission de faire remonter les besoins des populations aux plus hautes instances de l’État. Il a insisté sur l’importance de cette proximité pour construire des réponses adaptées aux réalités locales. Victor Hounsa, coordonnateur du CES Ouémé, a salué l’approche de terrain instaurée par la réforme et s’est engagé à rester au plus près des préoccupations du département, en particulier dans les domaines de l’éducation, de l’énergie et du développement local.

À Cotonou, l’installation de la coordination départementale, composée de neuf membres, comme partout dans les autres départements, dirigés par Isidore Gnonlonfoun, a permis un dialogue franc entre les autorités, les populations et les membres du CES.

Le préfet du Littoral, Alain Orounla, à l’entame, a souligné que la départementalisation du CES constitue l’une des grandes innovations de la réforme. Il a insisté sur deux défis majeures dans le littoral. Il s’agit de la lutte contre la prostitution juvénile, qu’il qualifie de « cancer social », et le besoin de reloger les populations vivant dans les bidonvilles de la berge lagunaire.

Le président Conrad Gbaguidi a, dans ses interventions, détaillé les trois modes d’action que le CES privilégie dans cette mandature : la sensibilisation, la mise en synergie des forces productives représentées au sein du Conseil, et la formulation de recommandations aux autorités compétentes. Il a rappelé que le CES joue un rôle d’interface entre les citoyens et les institutions, avec une approche participative et réactive aux besoins exprimés.

Les échanges avec les administrés ont permis de faire émerger d’autres préoccupations, notamment la cherté de la vie et les attentes autour du relogement des commerçants du marché Dantokpa. Isidore Gnonlonfoun a assuré que ces préoccupations seront portées à l’échelle nationale et traitées avec la diligence requise.

Source : extérieure