Transversale: Un atterrissage en douceur ?
La crise annoncée à la Fédération Béninoise de Rugby (FéBéRugby) n’a duré que le temps d’un feu de paille. Comme une tempête dans un verre d’eau sauf qu’il n’avait pas coupé le sifflet, le malaise au sein de la famille de la balle ovale béninoise n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Les réactions énergiques observées lors de l’Assemblée Générale élective avortée du 26 octobre 2024 prouvent à suffisance que le mal est profond. Dans son réquisitoire, Dominique AMAVI, ancien Secrétaire Général de la FéBéRugby avait décidé de sauter le pas pour dénoncer certaines irrégularités qui avaient entaché le processus mis en branle par le président sortant, Faustin DAHITO. En donnant le pouls d’une crise qui secoue le Rugby béninois, l’Assemblée Générale élective qui devrait se tenir dans les 15 jours qui ont suivi le report a été finalement convoquée au lundi 23 décembre 2024 compte tenu des obligations statutaires du Comité National Olympique et Sportif du Bénin (CNOS-BEN), dernier recours à trancher ce litige. Aux sorties de ce Congrès électif, Hervé Sègbégnon ASSOGBA a été plébiscité (15 voix/16) pour conduire les destinées du Rugby béninois pour les quatre années à venir. Qu’à cela ne tienne. Pour certains, c’est un choix logique et judicieux, puisque le nouveau président aurait le profil pour le job. Par contre pour d’autres, à tort ou à raison, c’est le « Système DAHITO » qui perpétue avec une éventuelle caution du CNOS-BEN. Dans un cas comme dans l’autre, c’est le Rugby béninois qui en sort grandi. Maintenant que le sort en est jeté, il revient aux différents acteurs surtout aux « Vainqueurs » de ratisser large pour mettre la discipline sur orbite. En principe, nul ne sera de trop pour l’édification de la balle ovale béninoise qui n’est toujours pas sortie de l’auberge avec ses crises cycliques. Si l’hypothèse selon laquelle, c’est le même « Système DAHITO » qui se pérennise, on peut sans risque de se tromper dire que le bout de tunnel est encore loin et que demain n’est pas la veille en ce qui concerne le rayonnement de la discipline. C’est un doux euphémisme de dire que la discipline n’a réellement pas connu un véritable envol au cours de ses mandats à la tête de ladite Fédération. Donc, il vaut mieux changer de paradigme pour ne plus faire manger de la vache enragée à des acteurs qui rongent leur frein. C’est évident qu’on ne va plus quitter de l’œil la FéBéRugby pour les prochaines années. De facto, le président Hervé Sègbégnon ASSOGBA devra s’affranchir vis-à-vis de certains de ses « soutiens » de l’ombre afin de redonner espoir non seulement aux acteurs de Rugby, mais aussi de sortir la discipline de l’ornière. Car, il sera seul comptable de son bilan en fin de mandat. Et, ce n’est plus possible que ses « soutiens » d’aujourd’hui, lui seront encore utiles demain. Il doit donc marquer la rupture en imprimant sa marque pour un réel développement de la discipline bien entendu, avec ceux qui sont laissés au quai. C’est à ce seul prix qui pourra inscrire son nom dans les annales de ceux qui ont œuvré pour l’essor de la balle ovale au Bénin. Comme l’enseigne un proverbe Fongbé « Les conseillers ne sont souvent pas les payeurs ». A bon entendeur… ! Joyeux Noël à tous !!
Ambroise ZINSOU