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Pour une gestion efficace et efficiente des subventions à certaines Fédérations et à certains clubs de football: Le ministre Benoît Dato doit changer de paradigme

*Désigner des gestionnaires de crédit comme ce fut le cas avec les S.E dans les mairies

* Redéfinir les conditions d’éligibilité aux subventions

* L’État doit cesser d’être une vache à lait à  des Fédérations fantoches

Le développement du sport béninois passe forcément par une bonne gestion et une volonté politique. Pendant que la volonté politique y est sous la Rupture depuis quelques années pour révéler également le Bénin à travers le sport, ce sont certains acteurs sportifs qui tentent d’annihiler ses efforts du gouvernement. Ainsi, le ministre des Sports Benoît Dato devra alors changer de méthodes en ce qui concerne l’octroi des subventions à certaines Fédérations et à certains clubs de football.

Changer de paradigme pour une gestion efficace et efficiente des subventions allouées à certaines Fédérations et à certains clubs de football. Tel doit être désormais le credo du ministre des Sports Benoît Dato pour redonner une allure extraordinaire au développement du sport béninois. En effet, certaines Fédérations sportives et certains clubs de football n’arrivent pas à gérer à bon escient les subventions mises à leur disposition. Ces subventions qui sont souvent sources de crises entre les acteurs devraient servir à un développement harmonieux des disciplines et à l’épanouissement du capital humain surtout, au niveau des clubs de football. Malheureusement, le constat sur le terrain est désolant. Certaines Fédérations n’organisent pas des activités à la hauteur des montants perçus. Elles attendent parfois la fin de l’année pour organiser un simulacre de championnat en moins d’une journée ou de deux jours. D’autres, notamment les clubs de football n’arrivent même pas à payer leurs joueurs. Ce qui crée d’énormes préjudices à ces joueurs qui doivent saisir les juridictions compétentes pour se faire entendre. Le cas des Requins Fc actuellement est patent.

Désigner des Gestionnaires de crédit

Pour pallier cette insuffisance dans la gestion approximation des subventions, le ministre des Sports doit trouver des approches de solutions. Parmi ces approches, celle qui va consister à désigner des Gestionnaires de crédit semble la mieux adaptée comme ce fut le cas avec les Secrétaires Exécutifs au niveau des mairies. Il est vrai que ce n’est pas une expérience totalement réussie. Toutefois, cette démarche cartésienne permettrait aux Fédérations qui naviguent à vue et qui ont du mal à produire les justificatifs de leurs dépenses courantes ne vont plus ronger leurs ongles. Malgré les multiples séances de formation et de sensibilisation sur l’utilisation des fonds alloués à ces Fédérations et autres clubs de football, des difficultés subsistent en ce qui concerne la gestion efficiente de ces subventions. Alors, il vaut mieux trouver le mécanisme afin d’éviter des dépenses superflues.

Redéfinir les conditions d’éligibilité aux subventions

En désignant ledit Gestionnaire de crédit, il sera appliqué un canevas standard aux Fédérations bénéficiaires et les clubs de football. Ainsi, seuls les acteurs qui vont satisfaire aux exigences pourront profiter de ces subventions un peu comme les plans de développement au niveau des communes. Dans ce cas, chacun saura à quoi s’en tenir. De facto, les compétitions d’exhibition qui servent de tremplin pour faire saigner les caisses des Fédérations par les dirigeants doivent être rangées aux placards à moins que les Fédérations elles-mêmes trouvent d’autres sources de financement. C’est déjà heureux que le ministère des Sports dispose d’une cagnotte pour prendre en compte les participations des athlètes aux compétitions majeures quand bien des grincements de dents persistent. In fine, on aurait évité les déplacements coûteux qui permettent aux responsables de prendre tous les sous pour se payer leurs propres voyages au détriment du développement des disciplines. Sinon, comment comprendre que leurs réunions statutaires, des responsables de Fédérations prennent les sous dédiés à l’épanouissement des athlètes et de la discipline  pour se la couler douce et dire après que la subvention n’a pas suffi pour organiser convenablement les activités statutaires. Il faut alors des mesures pour mettre fin à la pagaille.

L’État doit cesser d’être une vache à lait

Pendant longtemps, le sport d’élite est resté un parent pauvre au Bénin. Mais depuis l’avènement du Gouvernement de la Rupture, la volonté politique vivement réclamée a été effective et intégrale. Depuis lors, des investissements colossaux ont été consentis pour sortir le sport d’élite du Bénin de l’ornière. Mais cela ne doit pas conduire à la gabegie financière que l’on observe par endroit. L’État doit cesser d’être une vache à lait à certains responsables qui ne vivent que des subventions. Que ce soit les Fédérations sportives et les clubs de football, il leur est impérieux d’aller vers des sponsors afin de couvrir d’autres charges non prises en compter par l’État. D’aucuns diront que ces sponsors sont de plus en plus rares. A raison, puisque leur crédibilité aussi en dépend. Il ne reste que l’État leur serve  de caution morale et chacun pourra se tirer grâce à son management. Car, l’État à lui seul, ne peut tout faire.

Ambroise ZINSOU