Fake News, Désinformation et Conflits: « Tournon La Page » outille les jeunes sur les dangers du numérique
Le droit à l’information est essentiel dans toute société, et la manière de la diffuser est encore plus importante. À l’ère du numérique, les choses évoluent très rapidement. Dans cette optique, afin de garantir une meilleure utilisation des réseaux sociaux et d’acquérir une connaissance approfondie des pièges du numérique, l’organisation ‘’Tournon La Page’’ a tenu, ce samedi 9 octobre 2024, une séance de formation dans les locaux du Lared de l’Université d’Abomey-Calavi.
Cette occasion a permis des échanges avec de nombreux jeunes sur les dangers de notre présence sur les plateformes numériques. Les responsables de l’organisation ont ainsi pu sensibiliser une trentaine de jeunes participants aux impacts de la désinformation et de l’usage du numérique. Pendant environ deux heures, les participants ont été formés sur divers thèmes, tels que l’impact des fake news sur la paix, la sécurité numérique, la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, ainsi que sur l’éthique, la déontologie, la responsabilité et la moralité. Les formateurs ont partagé leurs connaissances de manière interactive.
L’invite à la prudence
Noé Consolas Hounkonnou, communicant sur l’impact des fake news sur la paix sociale, a souligné l’importance de la prudence, car les fausses informations circulent abondamment en ligne. « Nous devons adopter une attitude d’analyse pour vérifier si les informations sont vraies ou fausses avant de les partager », a-t-il affirmé.
Amedonou Koffi Rodrigue, formateur en collecte et traitement de l’information, a expliqué aux participants l’importance de vérifier les informations avant de les partager. Il a également rappelé les sanctions encourues par les personnes qui propagent des fausses informations et a encouragé chacun à faire preuve de responsabilité en ligne.
Enfin, M’bara Adiawiakoye, formateur sur le thème « Technologie et conflit : la sécurité numérique », a attiré l’attention des participants sur les défis de maintien de la paix dans un monde en mutation. Il a mentionné les initiatives de pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, où des programmes de formation aux « cybergadgets » sont mis en place pour lutter contre la désinformation. « Nous avons développé une session d’information dédiée aux cybergadgets, de jeunes hommes et femmes formés à jouer un rôle clé dans la lutte contre les rumeurs et la désinformation », a-t-il expliqué. Tout au long des échanges, les participants ont discuté librement des différents thèmes abordés. Désormais conscients des enjeux du numérique, ils s’engagent à utiliser les plateformes sociales de manière responsable et à éviter les pièges de la désinformation et des fake news. La journée, riche en enseignements, s’est conclue sur une note positive. Pour les organisateurs, le pari est réussi. Rendez-vous très bientôt pour une nouvelle session d’échange et de partage de connaissances.
Nel Charbel KOFFI