Transversale: La malédiction des J.O ?
Terminus, tout le monde descend ! Le Bénin sort bredouille des 33ès Jeux Olympiques, Paris 2024. Un énième fiasco pour le 229 qui était présent à ce grand rendez-vous interplanétaire du sport avec cinq (05) athlètes (Valentin Houinato, Judo et Noélie Yarigo, 800M qualifiés directement aux rankings ; Didier Kiki, 100M ; Alexis Kpadé, 100M nage dos ; et Eliane Douillet, 50M nage libre retenus selon le principe d’universalité des Jeux). C’est d’ailleurs le lieu de rendre une fière chandelle à tous les porte-drapeaux (Léopold Agbazo, Firmin Abissi, Félicité Bada, Sonya Agbéssi, Laure Kuetey, Fabienne Feraez, Jacob Gnahoui, Yèmi Apithy, Nafissath Radji et Privel Hinkati, Noélie Yarigo et Valentin Houinato, etc) et les autres athlètes (Aloïz Dansou, Gloria Koussihouèdé, les Frères Stanislas et Moloïsé Ogoudjobi, Odile Ahouanwanou, etc) qui, comme dans une intifada, ont défendu dignement les mains nues, le Bénin dont la participation aux Jeux Olympiques remonte à 1972. Point n’est plus besoin de pleurer sur du lait renversé. Toutefois, on ne va non plus jeter le bébé avec l’eau de bain. Les Jeux Olympiques restent et demeurent un baromètre grandeur-nature des différentes Nations dans le gotha du sport international. Alors, on doit arrêter de taper sur le système des Béninois qui tombent souvent sur des becs. On ne dresse pas son chien la veille de chasse. Une médaille olympique, c’est la résultante d’un long processus. Je vous le donne en mille. Ce n’est pas un moulin à paroles comme on le constate chez nous. Même s’il faut évoquer le facteur « chance », elle (la chance) doit être accompagnée du travail bien fait et des conditions optimales de préparation. Sans quoi, il y a aussi un Dieu pour les vainqueurs. C’est d’ailleurs le moment plus que jamais pour les athlètes et les dirigeants sportifs béninois à divers niveaux de numéroter leurs abattis après cette nouvelle aventure avortée aux J.O.de Paris 2024. La mesure est comble et on ne doit plus se défendre d’une quelconque humiliation. Ainsi, le Comité National Olympique et Sportif du Bénin (CNOS-BEN), le ministère des Sports et les différentes Fédérations sportives doivent maintenant changer de paradigme afin d’opérer des choix judicieux en ce qui concerne la préparation et la participation des athlètes. Il est vrai que certains efforts ont été entre-temps consentis pour ce qui est des bourses olympiques même s’il reste un mythe autour. Cependant, le mal est profond. Certains athlètes bénéficiaires, disparaissent des radars au moment d’assumer leur carrière professionnelle pour être bien suivis. Le Bénin doit regretter pour les J.O de Paris, l’absence de la triple Championne d’Afrique en Heptathlon, Odile Ahouanwanou qui avait jadis, mis sa carrière entre parenthèse (ce qui ne lui a pas permis de recueillir le ranking nécessaire pour se qualifier) avant de reprendre avec les activités. C’est un nœud gordien qu’il va falloir aussi trancher dans cet accord crucial. Il faut préparer les athlètes sur deux trois olympiades avant de commencer par penser à des médailles. Sinon, on va attendre sous l’orme le miracle. Dans le pire des cas, on ira chaque fois se balader au nom de l’universalité des Jeux avec des athlètes éclopés ou des binationaux de quatrième zone rejetés pour servir de faire-valoir. Il est donc impérieux de vaincre le signe indien car, comme l’enseigne Antoine de Saint-Exupéry, « Ce que d’autres ont réussi, on peut toujours le réussir ». L’essentiel est de faire les choses dans les règles de l’art. C’est mon intime conviction.