Présidentielles de 2026 au Bénin: Qui pour perpétuer l’héritage de Talon ?
(Le silence pesant au sein de la mouvance inquiète)
Les dés sont désormais jetés. La course à la succession du président Patrice Talon à la tête du Bénin n’affole encore pas les compteurs. Malgré son insistance de quitter le pouvoir dans moins de 10 mois, aucun signal n’est visible au sein de la mouvance présidentielle pour lui succéder. Cette omerta pèse un éléphant mort et inquiète sur la préservation des acquis.
Qui pour succéder à Patrice Talon au sein de la mouvance présidentielle ? Difficile de répondre par l’affirmative. Une évidence, le président de la République a martelé urbi et orbi qu’il ne ferait plus un autre mandat et qu’il partirait à la fin de son deuxième et dernier mandat. Une déclaration qui devrait mettre en ébullition la mouvance présidentielle soutenant les actions du Chef de l’Etat. Malheureusement, depuis plusieurs mois qu’il ne cesse d’annoncer son départ du pouvoir, aucun signal n’est visible pour mettre sous les feux de la rampe de probables successeurs. Outre les conjectures et les rumeurs d’éventuels dauphins, il n’y a rien à se mettre sous la dent. La seule interrogation qui taraude les esprits, c’est de savoir qui sera cet oiseau rare qui va perpétuer l’arbre généalogique en termes des réalisations et des prouesses enregistrées sous la Rupture ? Une équation à plusieurs inconnues lorsqu’au niveau des grands partis politiques de la mouvance que sont le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste Le Renouveau (UP-R), on semble tirer la flemme. En principe, on devrait déjà assister au sein de ces chapelles politiques des élections primaires entre ceux qui aspirent gérer le pays. Ces élections primaires pourraient alors donner le pouls des différents courants avec des idéologies claires en ce qui concerne la gestion du pays pour les prochaines années.
Même si ces deux grands partis soutenant les actions du Chef de l’Etat devraient aller dans une coalition avec d’autres partis et mouvements politiques, le temps joue dangereusement contre eux. Puisque le président Patrice Talon a déjà ouvert la voie à sa succession et ne compte plus rebrousser chemin. Alors, il est temps que les voix s’élèvent et que les langues se délient.
Un troisième larron ?
Le silence pesant des mouvanciers porte à croire qu’ils ont un agenda qu’ils sont les seuls à maîtriser. Un comportement peut-être stratégique mais qui pourrait les mettre dans une mauvaise posture plus tard. Dans ce contre-la-montre, un troisième larron pourrait leur damer le pion en mettant en lumière son potentiel. Le jeu devrait-être ouvert déjà que le président Talon a annoncé à la face du monde qu’il ne serait plus candidat et que personne d’ailleurs, ne va l’attacher sur le fauteuil de président. Dans ce paysage familier, il est alors important d’instituer le mécanisme afin de trouver la perle rare qui prendra les rênes du Bénin pour pérenniser les acquis. Il faut garder une poire pour sa soif afin de conserver la passion. La mouvance doit de facto sauter le pas pour éviter que son choix ne reçoive un accueil boudeur en faisant le lit à un troisième larron.
A.Z.


 
							 
							