Transversale: La mascarade de la Licence CAF B

Le style paternaliste de gestion implémenté par Mathurin De CHACUS, Président de la Fédération Béninoise de Football (FBF)  doit se ranger des voitures. Après le choix controversé de certains  sélectionneurs des catégories d’âge, c’est celui de la Licence CAF B qui déchaîne les passions. Le défaut de la cuirasse, la Direction Technique Nationale (DTN) tombe sur un bec dans ses nouveaux choix. Invités pour  la journée d’intégration qui les met de facto sur le chemin de la Licence CAF B, quelques entraîneurs détenteurs de la Licence CAF C depuis plus de dix ans ont été simplement éconduits par la Direction Technique Nationale de la FBF. La raison évoquée, ceux qui sont laissés sur le quai n’ont pas satisfait les exigences de l’étude diagnostique. Un argument non moins pertinent  lorsqu’on sait que le diagnostic SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) révèle un potentiel d’une vingtaine de coaches titulaires de la Licence CAF C depuis plus d’une décennie. Alors, il fallait sauter le pas et les encourager à passer ses diplômes afin d’assurer leur employabilité sur le terrain. Ce qui va leur permettre d’aller chercher de l’emploi dans d’autres pays en dehors du Bénin. Pendant que des Nigérians, des Nigériens, des Togolais, des Ivoiriens, etc… s’exportent au Bénin pour occuper les bancs de touche des clubs avec cette même Licence CAF B, pourquoi empêcher les locaux d’en avoir ? La bondée, un autre argument de rajeunissement a été avancé. Une pure  hérésie qui dénote de la non maîtrise de la pyramide des âges par la DTN. En effet, plusieurs de ces coaches détenteurs de la Licence CAF C depuis plus de dix ans sont presque congénères à quelques membres de la DTN. Donc, si on doit encourager la formation, on devrait partir des acquis et des compétences qui datent d’une décennie. Encore que les exigences de la CAF font état de ce qu’il faut au moins deux ans entre la Licence CAF C et la Licence CAF B. Cependant, priorité devrait être donnée à ceux-là qui vont juste obtenir leur parchemin par VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Ainsi, on pourrait alors éviter le nivellement par le bas de faire former celui qui a le diplôme il y a dix ans par celui qui l’a,  il y a moins d’un an.  Pourtant, le Bénin tient à la formation des entraîneurs comme à la prunelle de ses yeux. Cela fait d’ailleurs partie du point 3 des « 10 actions phares » du président Mathurin De CHACUS dans son programme « ALLONS PLUS LOIN ». Il est vrai, qu’il n’y a pas d’âge pour se faire former.Toutefois, le Bénin pourrait avoir une dérogation spéciale de la CAF si tant est que la DTN veut corroborer l’imposture par rapport au choix de certains sélectionneurs des catégories d’âge. Il est donc impérieux de réparer cette injustice envers ces coaches qu’on a tout le temps traité de ‘’sans diplômes’’. Comme l’enseigne un proverbe Fongbé « On ne peut pas vouloir tuer le serpent sans donner de coups au sol ». C’est mon intime conviction.

Ambroise ZINSOU