Instabilité à la tête de la SRTB, ex-ORTB: Quand la gestion surplombe et plombe la réforme

(Quid des appels à candidatures ?)

Pour faire preuve d’originalité, des réformes ont été annoncées à l’Office des Radiodiffusions et Télévisions du Bénin (ORTB) devenu désormais Société des Radiodiffusions et Télévisions du Bénin (SRTB) pour terminer le changement sous la Rupture. Par arrêté ministériel N°010/MND/Dc/Sgm/Crj/Dpaf/Sa/006Sgg24 signé de la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, Freddy Rock Koudahoua est nommé ce vendredi 5 juillet 2024, Directeur Général par intérim de la SRTB en remplacement de Darius Dade. Une énième nomination, soit 5 Directeurs généraux en 8 ans. Une gestion qui se révèle un rocher de Sisyphe et  qui met à rudes épreuves le travail de bénédictin enclenché pour sortir l’ORTB de l’auberge. Malgré les appels à candidatures pour pouvoir aux différents postes, le bout du tunnel est encore loin.

Depuis 8 ans, la Société des Radiodiffusions et Télévisions du Bénin (SRTB) ex-Office des Radiodiffusions et Télévisions du Bénin (ORTB) est en proie à une instabilité. Cinq (05) Directeurs Généraux ont été déjà nommés. Le dernier en date, par arrêté ministériel N°010/MND/Dc/Sgm/Crj/Dpaf/Sa/006Sgg24 signé de le ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, Freddy Rock Koudahoua est nommé ce vendredi 5 juillet 2024, Directeur Général par intérim de la SRTB en remplacement de Darius Dade. Dans cet aveu contraint, la gestion qui est faite de ce service public des médias au Bénin défie les entendements et met les réformes à rudes épreuves. Pour parachever la métamorphose, le Gouvernement de la Rupture avait enclenché des réformes afin de donner une nouvelle vision à l’ex-ORTB. Apparemment, le travail de bénédictin entamé mérite beaucoup de patience malgré le nationalisme qui s’enracine chez les différents responsables. En annonçant des réformes à l’ORTB avec création de la SRTB, le Gouvernement de la Rupture a voulu innover pour attaquer une pente. Les réformes, loin de parfaire l’existant,  semblent donner  du fil à retordre aux initiateurs qui peinent à harponner le bon bout. Dans cette aventure avortée, les responsables au haut niveau doivent mettre le pied à l’étrier pour reconquérir l’audimat de ce média  du service public qui est en plein dégringolade. Au nom des réformes, l’ORTB n’a pu montrer la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à ses téléspectateurs. Il en est de même pour le peuple béninois qui n’arrive plus à suivre ne serait-ce en direct les matches des Guépards. Du ministère de la Communication supprimé  au ministère du Numérique et de la Digitalisation, l’ORTB n’arrive toujours pas à instituer le mécanisme pour sa sortie  de l’auberge. Cinq (05) Directeurs Généraux en 8 ans se révèlent un véritable échec pour des réformes.

Quid des appels à candidatures ?

Pour renchérir le partenariat, des appels à candidatures ont été lancés  pour recruter des ressources humaines afin de pourvoir aux différents postes. Une initiative qui, certainement fait suite à un diagnostic pour une bonne entrée de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) avec des objectifs stratégiques. En étudiant les Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces (FFOM) de l’ex-ORTB, les responsables ont voulu apporter du sang neuf à la nouvelle société. Après une prospection non concluante à l’interne, il va donc falloir procéder au chasseur de tête.  A l’arrivée, les appels à candidatures n’ont pas été concluants. La conséquence, il faut nommer des Directeurs Généraux en attendant de lancer de nouveaux appels à candidatures. En donnant le pouls d’un tel dysfonctionnement lié aux réformes, il est alors impérieux de ne pas subir une baisse.  Aujourd’hui, la SRTB doit tomber dans des mains innocentes afin de développer une perception pour ne pas virer au naufrage. Et pour boucler le périple, la SRTB doit ranimer la passion.

Ambroise ZINSOU