Transversale: Enfin, le ménage!
Sans coup férir, Mathurin De CHACUS a mis les pieds dans le plat en faisant le ménage au niveau de la Commission des Arbitres (CA). Pour relancer le capital confiance, le président de la Fédération Béninoise de Football (FBF) après une observation perspicace, tend l’autre joue et saute le pas. La mesure était déjà comble. Il fallait une décision pour empêcher le déficit. L’arbitrage béninois a tellement touché le fond au point où, le Chroniqueur avait donné le pouls de cet autre mal qui gangrène le football béninois. Ainsi, à travers la note de service N°010/2024/FBF/CE/PT/SG en date du 20 février 2024 et signée du président de la FBF, Mathurin De CHACUS de nouveaux membres de la Commission des Arbitres ont été nommés. Une condition nécessaire, mais pas suffisante en ce sens que cette nomination apparaît comme de la poudre jetée aux yeux des acteurs. Nul ne doute des qualités intrinsèques (compétences, expériences, probité, intégrité, dignité, professionnalisme, capacité, personnalité, etc ) des membres qui composent cette Commission des Arbitres. Ce sont des gens rompus à la tâche et qui en connaissent vraiment un rayon. Avec Gilles TOUPE comme tête d’affiche de cette CA, on peut sans risque de se tromper affirmer urbi et orbi que l’affaire est dans le sac et que le président Mathurin De CHACUS aurait fait une bonne pioche. Toutefois, il serait judicieux d’éviter de tailler des croupières à cette CA. La FBF doit mettre la main à la pâte car, il vaut mieux faire envie que pitié. C’est un doux euphémisme de dire que l’arbitrage béninois ne nourrit pas son homme. Le nerf de la guerre emmène certains arbitres à mettre les pouces sur leur dignité en acceptant des deals incestueux. Une épine que la FBF ne devrait pas tirer sa flemme à enlever du pied des membres de la CA via les arbitres. Il vaut mieux ne pas mâcher ses mots sur cette situation qui jette du discrédit tant sur les arbitres que sur les membres du Comité exécutif de la FBF. Maintenant que la CA est tombée dans des mains innocentes même si, certains loups sont encore enfermés dans la bergerie, les arbitres sont invités à un baroud d’honneur pour prouver leur bonne foi. Une mission : les hommes, les moyens. Pour sauver les arbitres de la déchéance et des tentations, il revient à la FBF de prendre toutes les mesures afin de leur payer de façon régulière leurs émoluments. Il ne sert à rien de se cacher derrière un pseudo-processus de décaissement pour les affamer durant plusieurs mois. Certains d’entre eux n’ont que ça à faire. D’autres, pour arrondir les deux bouts sont obligés de négocier des prêts qu’ils n’arrivent souvent pas à rembourser. Dans ces conditions, ils seront charmés par des propositions mirobolantes des dirigeants de clubs qui leur exigent d’agir sur les résultats des matches. Il est donc impérieux d’instituer le mécanisme afin de les mettre à l’abri des tentations et que cesse l’appellation « Arbitre MoMo ». Nettoyer l’écurie de la CA est un acte salutaire. Mais il faut améliorer les conditions de vie des arbitres pour parachever la métamorphose. Comme l’enseigne un proverbe Fongbé « Si tu comptes conserver ton troupeau de mouton en lieu sûr, il faut le faire reposer dans de verts pâturages ». C’est de ça qu’ont besoin les arbitres béninois.
Ambroise ZINSOU