Transversale: Ça sent le roussi aux Requins Fc !
Dans un aveu contraint, les dirigeants des Requins Fc de l’Atlantique se battent tels de joyeux drilles pour démentir des informations qui avaient fait jaser la toile. La passion humaine s’est emparée d’un responsable des ‘’Awissa Wassa’’ après le nul (3-3) du dimanche 3 mars 2024 à Nikki face aux Cavaliers pour le compte de la 5ème journée de la Super Ligue Pro du Bénin. Le litige survient lorsque le dirigeant, peut-être exaspéré par le résultat final alors que son équipe menait (3-1), aurait demandé que la délégation se débrouille pour regagner Cotonou (situé à 533,3 Km selon google via RNIE2). Une objection de principe qui en a donné la claque aux joueurs. Au finish, d’autres dirigeants se sont cotisés de l’argent pour enfin, remettre au Coach principal de l’équipe, de payer des tickets de transport en commun (bus) aux joueurs pour rentrer sur la capitale économique du Bénin. Il est important de rappeler que l’un des joueurs s’est désolidarisé du groupe. Une évidence, les propos de ce responsable des Rouge et Blanc avaient reçu un accueil boudeur de la part des joueurs. Même si les responsables du club, contactés par nos soins ont fait la fine bouche, il y a anguille sous roche. La famille des ‘’Awissi Wassa’’ qui avait jadis, connu des moments difficiles serait-elle hantée par les vieux démons ? Ces sautes d’humeur devraient en principe susciter un certain ennui au sein de cette famille des Requins Fc de l’Atlantique. En effet, ce club phare du Bénin créé depuis 1977 véhicule beaucoup de clichés. Des Présidents se sont succédé à la tête de l’équipe et y ont fait fortunes presque identiques. On se croirait au bout des précipices. Mais, hélas, chassez le naturel, il revient au galop. Le club qui renaissait progressivement de ses cendres est désormais en proie à de petits problèmes de gestion. Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, il serait de bon ton que ceux qui se réclament ‘’dignitaires’’ ou ‘’propriétaires’’ de l’équipe et le bureau exécutif changent de fusils d’épaule et se mirent dans la glace. Gérer une équipe de football sous nos cieux avec le modèle économique béninois, c’est une affaire de gros sous qu’on ne peut pas laisser à un seul individu, philanthrope ou mécène soit-il. Encore qu’il faut, qu’il s’entoure de gens très avertis, de grands clercs qui maitrisent bien les rouages du football. Sinon, tout l’investissement consenti va s’écrouler un jour comme un château de cartes. Cependant, s’il est à bout de souffle, qu’il puisse dans un accord crucial, instituer le mécanisme afin de maintenir le seuil régulier avec les autres dirigeants de l’équipe. Car, il ne sert à rien de faire la misère à des enfants d’autrui qui ont commis le ‘’péché’’ de choisir le football comme carrière. Et le football béninois semble toucher le fond avec ces histoires qui ne l’honorent guère. L’incident de Nikki dénote de ce qu’il existe bel et bien un malaise au sein des Requins Fc. Ne pas le reconnaître serait de la pure hypocrisie. Comme l’enseigne un proverbe Fongbé, « On se couche pour changer de positions, mais pas pour changer ses habitudes ». C’est mon intime conviction.
Ambroise ZINSOU