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Can Côte d’Ivoire 2024: Les flops du COCAN, la Caf vivement interpellée

La Côte d’Ivoire est depuis quelques jours sous les feux de la rampe dans le cadre de la 34è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024). Un rendez-vous continental pour célébrer la fête du football. Une compétition de « L’Hospitalité » annoncée et qui fait son petit bonhomme au pays de Félix Houphouët Boigny. Dans un paysage de rêve, tout n’est pas rose.  Les journalistes accrédités à couvrir l’évènement sont confrontés à d’énormes difficultés.

Même s’il faut regretter leurs comportements peu professionnels sur le terrain, les journalistes accrédités à la Can en Côte d’Ivoire en prennent plein les yeux. D’abord, les navettes qui desservent les autres villes à l’intérieur du pays ont été suspendues sans autres formes de procédure. Il est vrai qu’il y a eu un bus qui avait fait une sortie de route à l’entrée d’Abidjan de retour de Yamoussokro. Des blessés ont été enregistrés. Mais cela ne suffit pas pour que le Comité d’organisation suspende les navettes. Il fallait plutôt trouver le mécanisme pour garantir la sécurité des médias  accrédités afin de leur permettre de bien faire leur travail. Cette suspension des navettes a causé beaucoup de préjudices qui doivent se déplacer à leurs propres frais et avec tous les risques que cela comporte. Des situations jamais vécues lors des précédentes éditions. La mobilité des médias doit être une priorité pour le Comité d’organisation lorsqu’on sait que toutes les rencontres ne se disputent pas au même endroit.

Ensuite, la mesure est comble lorsque dans la perspective de filtrer  les entrées des médias dans la tribune de presse, il a été exigé aux journalistes accrédités de souscrire pour des matches de leur choix. Mais la désolation est d’autant plus grande lorsque le match pour lequel il souscrit, on ne lui approuve pas. Dans ce cas, il est obligé de souscrire pour toutes les rencontres en attendant d’être tiré au sort. Une situation déplorable qu’il faut certainement revoir puisque les quotas accordés aux médias dont les pays ne jouent pas ne respectent aucune norme.

Enfin, par ailleurs et dans le pire des cas, des journalistes sont parfois sommés de vider les salles de presse pendant qu’il y a un match en cours. Ils sont souvent éconduits tels de vils individus. L’autre bondée, il y a des salles de presse logées dans les stades qui accueillent des rencontres  qui ne font fonctionnelles que les jours du match. Les autres jours, il n’y a même pas la connexion pour travailler. Des dysfonctionnements qui ne sauraient perdurer et qui jettent  du discrédit sur l’organisation.

En somme, il revient à la Confédération Africaine de Football (CAF) de revoir son mode de collaboration avec les Comités d’organisation afin de faciliter la tâche aux médias accrédités pour couvrir dans des conditions optimales ces évènements. Il va falloir que les attributions dédiées à chacune des parties soient claires et que chaque partie remplisse convenablement sa part de contrat.

Depuis Abidjan, Ambroise ZINSOU