Journée « Portes Ouvertes » de la Can Caf 2024: Pleins feux sur l’arbitrage africain
*« …Vous n’allez plus dire cet arbitre est corrompu » : Hugues Alain Adjovi
*« Il n’y a pas de grandes plaintes, nos arbitres ont bien travaillé » : Noumandiez Désiré Doué
*« Notre défi, faire rayonner l’arbitrage béninois » : Louis Djindo Hougnandandé
*« Je sais que sur le chemin il y a des obstacles, mais il ne faut pas baisser les bras » : Bouchra Karboubi
Après une première phase des poules sans grandes plaintes, le Comité d’Organisation de la Can Côte d’Ivoire 2024 a organisé dans la matinée du jeudi 25 janvier 2024 à Sol Béni (Centre de formation de l’Asec Mimosas) une journée « Portes Ouvertes » des Arbitres de la Can Caf. Ainsi, les professionnels des médias ont été plus édifiés sur les innovations qui s’opèrent actuellement au niveau de l’arbitrage africain.
« Nous travaillons pour améliorer les performances de nos arbitres. Vous n’allez plus dire, cet arbitre est corrompu ». Ainsi s’est exprimé jeudi dernier à Sol Béni (Centre de formation de l’Asec Mimosas) Hugues Alain Adjovi, Président de la Commission des arbitres de la Caf lors de la journée « Portes Ouvertes » des arbitres de la Can Caf 2024. Organisé par le Comité d’organisation de la Can Côte d’Ivoire 2024, cette journée « Portes Ouvertes » des arbitres a permis aux médias de mieux comprendre les différents paramètres qui entrent en ligne de compte pour le choix des arbitres, les décisions et les recours au VAR. A l’en croire, l’arbitrage africain veut s’arrimer aux internationales. Et pour y arriver, il faut travailler davantage pour rester dans les standards. Une satisfaction d’ailleurs pour Noumandiez Désiré Doué, Chef du Département arbitral de la Caf qui estime que les arbitres ont donné le meilleur d’eux-mêmes au terme de cette première phase de la compétition. « Nous n’avons pas reçu de grandes plaintes. C’est la preuve que nos arbitres ont bien travaillé », s’est-il réjouit.
Une équipe totalement rajeunie
Pour Hugues Alain Adjovi, une révolution s’est opérée au sein de l’arbitrage africain. Selon lui, le rajeunissement de l’effectif s’avère important pour aller à la performance. « Nous avons opté pour le rajeunissement, la compétence, l’intégrité, la personnalité, le potentiel. Des critères qui feront que l’arbitrage africain sera désormais respecté au niveau mondial », a-t-il martelé. Dans ces conditions, aucun choix ne peut se faire au pifomètre. Il faut donc un travail quotidien d’actualisation des thèmes. « Le travail se fait à trois niveaux. Il faut travailler sur les positions des assistants. Ensuite, travailler sur le VAR. Enfin, travailler sur la prise de décision. Nous travaillons aussi à avoir un délai court entre la prise de décision après la visualisation du VAR. Donc, c’est un travail de longue haleine qui va aboutir à des résultats probants », a renchéri Noumandiez Désiré Doué. Et pour conclure, Hugues Alain Adjovi insiste sur les désormais critères qui doivent motiver le choix d’un arbitre. « Nous faisons les choix en terme de personnalité, de capacité, de professionnalisme et surtout d’intégrité », a-t-il conclu.
Quelques réactions
Louis Djindo Hougnandandé (Arbitre béninois Homme)
« C’est un sentiment de joie et de grâce qui m’anime. Mes défis personnels, c’est de redonner un autre nom à l’arbitrage béninois qui a été absent sur le continent depuis 14 ans. Il s’agit en effet de faire rayonner de nouveau le sifflet béninois. Et nous travaillons pour y arriver. Le plus dur, c’est de se maintenir au sommet de la performance. Je remercie au passage la Fédération béninoise de football, le ministère des Sports et surtout le public béninois qui ne cesse de nous motiver à aller de l’avant ».
Bouchra Karboubi (Arbitre marocaine Femme)
« La loi c’est la loi. Il n’y a pas une loi à part pour le football féminin et une pour le football chez les hommes. C’est vrai que chez les hommes, c’est plus physique, il y a plus d’intensités et contacts. En tant que femme, c’est d’abord pour moi une passion. Et je travaille pour être plus performante. Je sais que sur le chemin il y a des obstacles, mais il ne faut pas baisser les bras ».
Depuis Abidjan, Ambroise ZINSOU