Gestion du ministère des Sports: Benoît Dato, l’efficacité dans la discrétion
(Le bien ne fait pas de bruits)
Loin des objectifs des caméras et des micros, le nouveau ministre des Sports, Benoît Dato fait preuve d’originalité pour conduire les affaires à la tête de ce département ministériel qui lui a été confié depuis le mois d’octobre dernier. Le chef de l’État Patrice Talon avait une bille en tête en jetant son dévolu sur un jeune inconnu de l’univers sportif, mais qui excelle en matière de gestion. En attendant qu’il ne soit peut-être pris en otage par la mafia du sport au Bénin, il est sur la bonne voie.
Sans tambour ni trompette, le nouveau ministre des Sports, Benoît Dato est en train de tisser sa toile. Après deux mois à la tête de ce département ministériel aussi stratégique, sa gestion force déjà l’admiration et affole les compteurs. Inconnu du monde sportif, cette perle rare dénichée par le président Patrice Talon fait preuve d’originalité et de perspicacité. C’est une lapalissade, le sport béninois n’était pas au mieux de sa forme. Depuis l’avènement du gouvernement de la Rupture, le président de la République a manifesté sa volonté de le révéler au monde entier. Mais les hommes qui doivent l’aider à conduire à bon port les réformes dans le domaine du sport, semblent marquer le pas. Pour terminer ce changement, le chef de l’État a vu juste en portant son choix sur le jeune ministre Benoit Dato qui, dès sa prise de fonction est en train de lever la limitation. Ainsi, dans une démarche discrète et avec beaucoup d’humilité, il met le pied à l’étrier pour conduire certains dossiers sensibles.
La crise interminable au Maracaña
Le ministre des Sports Benoît Dato a géré avec maestria le dossier de la crise au Maracaña. Avant son arrivée à la tête dudit ministère, il y avait un Comité de Normalisation (CoNor) mis en place de commun accord avec la Fédération Internationale de Maracaña et Associations (FIMAA). Ce CoNor était conduit par le député Victor Topanou. Malgré la prorogation demandée et obtenue, le dossier devant permettre la mise en place d’un nouveau bureau exécutif de la Fédération Béninoise de Maracaña (FeBeMa) est restée lettre morte. Ce fut un échec cuisant. In fine, le ministre a pris ses responsabilités en mettant fin à ce désordre qui perdure. Ainsi, il a confié la gestion de cette crise au Comité National Olympique et Sportif du Bénin (Cnos-Ben) avec à sa tête, le président Julien Minavoa. Ce qui connaîtra à coup sûr un dénouement heureux dans les jours à venir.
L’Assainissement de l’administration du ministère
Dans sa volonté de redynamiser les différents secteurs du ministère des Sports, le ministre Benoît Dato a mis en place un mécanisme pour assainir la gestion dans les différentes directions. Épris de bonne gouvernance et de performances, il opte pour une nouvelle méthode de gestion. Une très bonne initiative qui ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Le ministre Dato doit aller plus loin en se séparant également des cadres ripoux. Un renouvellement du personnel s’avère indispensable pour accompagner la dynamique implémentée. Et le ministre Benoît Dato, pour terminer le changement doit avoir un regard sérieux sur la gestion des Fédérations sportives et des subventions à elles allouées. L’assainissement doit se poursuivre dans la manière de gérer les différentes allocations pour prétendre à l’excellence. Que ces subventions ne s’octroient plus à la tête du client, mais plutôt au mérite. Dans la discrétion, le ministre Benoît Dato rassure avec son approche de gestion. Vivement qu’il ne trahisse pas la confiance placée en lui. Il doit s’affranchir aussi de la mafia du sport tout en gardant son sens d’écoute afin de faire bouger les lignes. Le sport béninois en a vraiment besoin.
Ambroise ZINSOU