Bénédiction des couples homosexuels; La Conférence Épiscopale du Bénin dit « non », mais… !
Dans une déclaration en date du 14 novembre 2023 et signée de Mgr Roger Houngbédji, Archevêque de Cotonou, la Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) dont il en est le Président a soulevé ses inquiétudes sur les responsabilités qui sont les leurs sur la bénédiction des couples homosexuels. « Par cette Déclaration, et à travers le partage des constats, des convictions, des appels et des recommandations à la lumière de la foi chrétienne, Nous, Évêques du Bénin, voudrions, attirer l’attention des Autorités politiques, des leaders religieux et de tous les Acteurs éducatifs, sur les responsabilités qui sont les nôtres désormais face aux questions suscitées par l’homosexualité », a-t-elle fait savoir. A en croire les Autorités religieuses de l’église Catholique, des inquiétudes persistent. « Si la prise de parole du Gouvernement est bienvenue, elle ne dissipe pas quelques constats sur le terrain. (…) Entre temps, nous avons entendu parler chez nous, au Bénin, de la Transsexuelles et « Queers », c’est-à-dire toutes les autres formes d’expression d’une telle sexualité (LGBTQ). Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) diffusent également dans les médias des théories similaires avec des images encourageant ces pratiques », a-t-elle ajouté. Une position contraire à celle du Pape François qui, quelques jours après cette déclaration de la CEB a validé la bénédiction des couples homosexuels. Invité sur Rfi, Mgr Roger Houngbédji avait apporté une nuance par rapport à cette position de la CEB. Dans ces propos, l’Afrique à travers son Symposium devrait adopter une position coordonnée sur le sujet. « Je crois que la position de l’Eglise du Bénin ne change pas et je me garde tout de même de porter un jugement sur la dernière déclaration du Saint-Siège du 18 décembre dernier, ceci en tenant compte d’un message que nous avons reçu du Sceam. Donc, c’est une question qui est assez délicate, qui exige que nous puissions l’examiner de près, pour voir quelle position nous pouvons prendre », a-t-il laissé entendre sur Rfi. Une orientation qui pourrait empêcher la CEB de maintenir sa position déjà tranchée sur cette actualité qui défraie la chronique et pourrait bouleverser les habitudes au sein de l’église catholique. « … Parce que nous ne voulons pas avoir des voix discordantes, allant dans tous les sens. Et c’est la raison pour laquelle le président du Sceam (Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar) a demandé que nous puissions avoir une voix commune », a-t-il affirmé sur Rfi.
Ernestine ASSIBA
(Lire la Déclaration de la CEB à cet effet)
