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Affaire Ouaddou: Ça va saigner à Loto Popo Sa

*Déjà une avance de plus de 8 millions pour frais d’arbitrage

*L’entrée en matière avant la résistance ?

*Talon doit mettre fin à la gabegie

Le différend qui oppose le Club Loto Popo Sa et son Directeur Sportif Abdeslam Ouaddou devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) est en train de livrer ses secrets. Après le refus de demandeur (Ouaddou) à faire arbitrer l’affaire par un tribunal du Bénin, le TAS vient de saisir Loto Popo Sa par courrier conformément à l’article R64.2 du Code de l’arbitrage en matière de sport, lors de la constitution de la Formation.  Ainsi, Abdeslam Ouaddou et Club Loto Popo Sa vont débourser une première avance de frais dans l’arbitrage  du TAS (TAS 2023/0/10052 qui est fixée à CHF 24’000 (vingt-quatre mille francs suisses), doit être payée à parts égales.  Soit CHF 12’000 (douze mille francs suisses) par Abdeslam Ouaddou et  CHF 12’000 par Club Loto Popo Sa. Une somme qui avoisine plus de 8 millions de francs Cfa que doit payer chaque partie en termes d’avance avant la date du 12 décembre 2023. Une entrée en matière avant la résistance puisqu’au terme du processus, le Club de la Loterie Nationale du Bénin pourrait payer une somme faramineuse en cas d’échec.

Talon doit mettre fin à la gabegie

Le Chef de l’État, le Président Patrice Talon doit réagir et mettre fin à la gabegie qui pourrait subvenir en cas de litiges en ce qui concerne les contrats des Directeurs Sportifs au niveau des Sociétés d’Etat. Le cas Ouaddou Abdeslam et Club Loto Popo Sa devra servir de leçons afin qu’on puisse anticiper sur d’éventuels conflits pouvant naître entre les autres DS jusqu’à la fin de leur contrat. En effet, l’article 10 dudit contrat stipule que : « Tout différend relatif à l’exécution du présent contrat est réglé à l’amiable. En cas d’échec, le différend est soumis à la Chambre de résolution des Litiges de la Fédération Béninoise de Football ou au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) siégeant à Lausanne ». Sur ce, il est souhaitable de privilégier le règlement à l’amiable que de mettre à rudes épreuves les sous du contribuable béninois. Puisque ce n’est pas évident que les employeurs puissent avoir raison à tout moment. Alors, il est temps de revoir ces contrats s’ils doivent être renouvelés après le 1er juin 2024.

Ambroise ZINSOU

(Lire la correspondance du TAS)