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Transversale: Loto Popo SA dans le dur !

Sur le boulevard du professionnalisme, le Bénin est en train de battre l’eau. La mesure est comble, la maladie empire. Le dynamisme insufflé par le Président Patrice TALON pour révéler le football béninois au monde a besoin d’une observation perspicace. Dans ce panorama idyllique, il faut sauter le pas pour tendre vers le réel professionnalisme. Lorsque des sociétés d’Etat ont été choisies pour prendre le lead d’un football professionnalisé, il faut simplement tendre l’autre joue. Ainsi, le club de la Loterie Nationale du Bénin (LNB) notamment, Loto Popo SA  se réduit comme une peau de chagrin dans ses pratiques. La valse des Directeurs Sportifs (D.S) à la tête des « Sociétés Sportives » d’État avait déchaîné les passions et affolé les compteurs dans un pays où, le football était géré à la petite semaine telle, une épicerie.  Il fallait tenir les pieds chauds à ces expatriés débarqués au Bénin pour tirer parti de leur potentiel puisqu’on n’a pas trouvé mieux au bled. Dans cette obligation contractuelle, ces D.S risquent de déménager à la cloche de bois en fin de contrat. Régis par la loi n°2017-05 du 29 août 2017 qui évoque dans sa sous-section 4 ; article 16,  l’emploi de la main d’œuvre étrangère : « L’exercice d’une activité salariée par un travailleur de nationalité étrangère, dont le contrat peut être à durée déterminée ou indéterminée, est subordonné à l’accomplissement par l’employeur des formalités fixées par décret pris en Conseil des ministres », ces Directeurs Sportifs dans leur quasi-totalité n’ont pas bénéficié desdites formalités. « Sauf erreur, je crois que tous mes collègues D.S n’ont pas de permis de travail. Il serait bien que les sociétés et notamment, les sociétés d’Etat se mettent en conformité avec les obligations contractuelles vis-à-vis de leurs employés et de plus, étrangers », a laissé entendre l’un de ces D.S. L’affaire étant désormais dans le sac, il est clair que ces employés expatriés dont les contrats courent jusqu’au 1er juin 2024 ne sont pas en règle vis-à-vis du code de travail en vigueur en République du Bénin. Ceci, à cause de leurs employeurs respectifs qui n’ont pas rempli les formalités. «…Et pour le permis de travail, c’est une démarche que la société estime ne pas être de son ressort. Or, malgré mes demandes (idem que mes amis D.S), une société qui emploie un salarié étranger est dans l’obligation de faire toutes les démarches pour enregistrer, déclarer et sécuriser  son salarié. J’ai commencé les démarches… avec des frais que j’ai engagés pour effectuer une visite médicale et documents à remplir. Puis, rien de la part de la société lorsqu’il a fallu prendre le relais et finir le financement de l’enregistrement », a renchéri un autre. Pendant que le Chef de l’Etat exige de ses compatriotes beaucoup de sacrifices en leur demandant de « serrer les ceintures » pour développer le pays, on s’amuse avec les sous du contribuable pour des employés expatriés. La bondée, c’est Loto Popo SA qui vient d’être assigné devant le Tribunal Arbitral du Sportif (TAS) pour répondre de sa forfaiture. Une situation qui met le club de Grand-Popo dans de beaux draps et qui pourrait faire saigner les caisses de l’Etat. Si le professionnalisme doit créer plus de problèmes puisqu’il n’en résout, il vaut mieux fermer la baraque et injecter ces sous dans la formation. Car, comme l’enseigne un proverbe chinois « Quand on suit quelqu’un de bon, on apprend à devenir bon… ». Et Patrice TALON est déjà un bel exemple. (Affaire à suivre)