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Relations conflictuelles entre les S.E et les élus communaux et municipaux: Les maires rongent leur frein

Les maires sont très fâchés après les Secrétaires Exécutifs (S.E). Choisis pour conduire les affaires administratives et financières au niveau  des conseils communaux et municipaux, ces S.E sont devenus tels des bourreaux à ces édiles qui rongent leur frein. Une situation qui créé une ambiance délétère et qui met en péril le vivre-ensemble.

C’est un doux euphémisme de clamer que les relations entre les Secrétaires Exécutifs (S.E) et les édiles des villes à statut particulier et des communes du Bénin ne sont pas les meilleures. Depuis deux ans, il existe une atmosphère de méfiance et de haine que personne n’ose dénoncer. En effet, lorsque le gouvernement a pris la décision de nommer au niveau des mairies des S.E, la tension ne cesse de monter. Les maires estiment que les S.E sont nommés pour leur ravir la vedette alors que ce sont eux qui répondent des aspirations des populations. Ainsi, une ambiance délétère est désormais née  entre ces Secrétaires Exécutifs et les responsables des mairies. Dans un premier temps, les élus municipaux et communaux, estiment que les S.E sont venus leur arracher leurs prérogatives. Dans cette atmosphère de suspicions et de méfiance, ils sont alors devenus très allergiques aux S.E qui détiennent leur légitimité du pouvoir central.

Un ouf de soulagement méconnu

En principe, le fait de décharger les maires des prérogatives de passation de marchés et autres mécanismes d’ordonnancement du budget devrait les motiver à plus se concentrer sur les questions de développement de leur cité. Il leur revient d’élaborer les plans d’activités pour leur mise en œuvre. Ceci les exempterait des cas de poursuites judiciaires dont ils feront l’objet pendant ou après leurs exercices. Pourtant, ce volet est méconnu des édiles qui veulent avoir voix au chapitre dans ce processus de la décentralisation. Aujourd’hui, maires et S.E se regardent pratiquement en chien de faïence. Le reste, chacun de son côté joue au politiquement correct pour ne pas offenser son vis-à-vis. Un comportement qui irrite les élus qui ne comprennent pas pourquoi le pouvoir central ne peut pas leur laisser les coudées franches pour opérer et contribuer au développement de leur localité.

Brice KOCOU