Mairie de Parakou: Qu’est-ce qui bloque la désignation du Premier Adjoint au Maire ?
(Le président du BR, Abdoulaye Bio Tchané interpellé)
La troisième ville à statut particulier du Bénin est depuis trois mois sans un Premier Adjoint au Maire. L’ex-titulaire du poste, Charles Toko était appelé à remplacer au Parlement, Samou Seïdou Adambi, élu lors des dernières législatives. Et depuis, le poste dédié au parti du Bloc Républicain qui dispose la majorité des Conseillers est resté vacant malgré les appels des populations.
Qu’est-ce qui bloque la désignation du Premier Adjoint au Maire de Parakou ? Difficile de le dire. Une évidence, depuis le départ de Charles Toko pour remplacer le ministre Samou Seïdou Adambi à l’Assemblée Nationale, le poste reste vacant. Suppléant du ministre Samou Seïdou Adambi sur la liste Bloc Républicain dans la 8è Circonscription électorale pour le compte des dernières législatives, l’ex-Premier Adjoint au Maire, Charles Toko est appelé à siéger au sein du Parlement béninois. Un départ qui crée un vide au sein de l’organe dirigeant de la municipalité de la troisième ville à statut particulier du Bénin. Ainsi, comme cela se fait partout, il faut donc pourvoir à ce poste pour un fonctionnement régulier des instances au sein de la municipalité de Parakou. Ce qui commence par trop duré puisque, cela fait déjà trois mois que le titulaire est appelé à d’autres fonctions.
Le président Abdoulaye Bio Tchané interpellé
Dans cette vacance de poste qui fait pas bouger les lignes à la municipalité de Parakou, le président du bureau politique du Bloc Républicain (BR), parti disposant de la majorité des Conseillers municipaux est vivement interpellé. En effet, juste après le départ du député Charles Toko, le bureau politique du parti (BR) s’est déjà réuni et avait porté son choix de façon unanime sur un élu qui a le profil du poste au vue de ses expériences. Il ne reste donc que ce choix soit entériné par l’organe dirigeant du parti. Mais force est de constater que depuis lors, il existe une omerta totale autour dudit choix. Est-ce à dire qu’il y a des mains invisibles sont mises à contribution pour faire échec au projet ? Ce qui est certain, la balle est désormais dans le camp du président du parti (BR) qui doit appuyer sur ses leviers pour faire aboutir cette désignation. Cela participerait de la dynamique du groupe et dénote de la vitalité du BR à transcender les intérêts personnels. Pour un parti qui soutient les actions du chef de l’État, le président Patrice Talon et qui est composé de gens épris de justice, il est de bon ton que la dynamique soit pérennisée. Ceci contribuerait à consolider les acquis du parti et va in fine, permettre à maintenir la grande adhésion des populations autour de ses idéaux. Plus ça prend du temps, plus on joue à l’usure et, plus cela devient exaspérant. Dans cette situation, le président du parti Abdoulaye Bio Tchané est de facto appelé à sauter le pas.
Ambroise ZINSOU