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Transversale: Les subventions de la discorde !

Même si elle est lourde, il faut pousser cette porte pour en toucher un mot au Président Patrice TALON « AGBONNON » sur la vérité des subventions octroyées aux clubs professionnels de football. En se taillant la part du lion avec près de 3 milliards de la manne qui s’élève à 3.978.548.763 FCFA, les dirigeants des clubs de football professionnel pourraient  faire leur miel de ces subventions pour les tournées des grands-ducs. Fauchés jadis comme les blés, ils sont prêts à tomber leur veste pour s’accaparer du butin en violation des clauses relatives aux conventions. D’ailleurs, le Règlement du Championnat National saison 2022-2023 stipule en son article 4 : « La participation au championnat professionnel du Bénin est réservée aux clubs des associations affiliées à la Fédération Béninoise de Football (FBF) ayant une convention avec des sociétés sportives ou qui disposent de leur propre société sportive. Ils doivent se conformer aux dispositions des statuts, aux règlements en vigueur et au cahier des charges de la FBF… ». Donc, point de polémiques en ce qui concerne les destinataires des différentes subventions allouées aux clubs dits professionnels. Cependant, force est de constater à suffisance que certains responsables d’association veulent faire passer un chameau par le chas d’une aiguille en demandant à prendre ces subventions auprès des clubs qu’ils ont eux-mêmes cédés. « Tu ne connais pas le prix de revient du maïs et tu veux fixer le prix de l’akassa », disait l’autre. A Dieu ne plaise. Puisque ce sont les clubs (sociétés sportives) qui ont engagé toutes les dépenses inhérentes aux équipes pour le compte de la saison. Mieux, les associations qui ont déjà mis leur club à l’encan ont pris des frais de cession. En retour, elles perçoivent encore des compensations selon les conventions. Alors, pourquoi vont-elles encore se confisquer les subventions ? Cela va aussi de soi. On ne peut pas être société sportive d’État et percevoir encore des subventions du même Etat. C’est purement et simplement un double emploi. Toutefois, les clubs dits professionnels se tiennent à carreau et ne comptent pas aller au-delà de la convention. Dans ce pacte contraignant, la société sportive a l’obligation de subventionner annuellement les associations et non le contraire. Pour lever cette limitation mystère et boule de gomme, il est important de clarifier les choses. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Sans jouer à l’avocat du diable, le Chroniqueur trouve anormal que les associations se saisissent du jackpot en lieu et place des sociétés sportives qui se saignent. Encore que l’Etat ne va pas continuer par octroyer ces subventions ad vitam aeternam pendant que les femmes sont « confisquées » dans les maternités avec leurs enfants, pendant que les populations continuent de boire l’eau de ruissellement, etc. Il y a mieux dans la République. Et pour une efficacité dans l’octroi des subventions aux clubs de football, le Chef de l’Etat doit prendre des décisions perspicaces. Il est impérieux de trouver le mécanisme pour réduire le nombre de clubs (au plus 14 en D1 et 16 en D2). Ceci va enrayer le déficit de niveau trop  « faible » des clubs qui n’arrivent pas à pointer le bout de leur nez lors des compétitions continentales. Enfin, que l’argent qui va servir aux clubs cesse d’aller dans les poches des dirigeants. Car, comme l’enseigne un adage béninois, « Le lépreux ne peut pas enlever les feuilles de la boule d’akassa. Mais, il peut la rouler ». C’est mon intime conviction.

Ambroise ZINSOU