Transversale: Subventions et après ?
Tels de joyeux drilles, les présidents de Fédérations sportives et de clubs ont retrouvé le sourire dans cette offre excédentaire des subventions. Avec un cœur d’artichaut, ils vont faire leur miel de cet appui du Gouvernement pour les tournées des grands-ducs. C’est d’ailleurs le lieu de rendre un hommage mérité au Chef de l’Etat, Patrice TALON « AGBONNON » qui avait une bille en tête en sautant le pas. Près de 4 milliards de francs CFA octroyés aux Fédérations sportives et clubs professionnels en plus du CNOS-Bénin et du CNSB. Une prouesse inédite jamais égalée pour mettre le sport béninois sur orbite. Ce geste historique et singulier a mis plein la vue à tout le monde. Les dirigeants sportifs qui étaient pour la plupart dans la mouise, vont désormais avoir le dessus du panier pour renchérir leur association. Incrédules, ils étaient à mille lieux d’imaginer que ces subventions iraient au-delà de leurs attentes. Ils doivent alors battre leur coulpe ici et maintenant. L’affaire étant dans le sac, ils doivent sentir les choses et empêcher un déficit. Dans cette passion humaine, ils ne doivent pas manger leur pain blanc en premier. Ils doivent tenir les pieds chauds à « AGBONNON » qui veut révéler le Bénin à travers le sport. Ainsi, il serait important que l’œil de Moscou de l’État ne soit pas mystère et boule de gomme. C’est un doux euphémisme de dire que le sport béninois se fait porter pâle. Cependant, le Gouvernement de la Rupture a décidé de mettre en lumière le potentiel afin d’éviter sa déchéance. Et pour ne pas tirer des plans sur la comète, le président Patrice TALON et son gouvernement ont refusé de manger comme des moineaux. Ces subventions devront permettre aux bénéficiaires d’aller à la perfection et à l’excellence. La professionnalisation du sport béninois ne peut plus recevoir un accueil boudeur. Il ne reste qu’à fignoler les plans pour ne pas susciter une certaine lassitude. Il est impérieux de garder une poire pour sa soif pour ne pas se faire poissonnier la veille de pâques. Les clubs sans sièges, sans administrations (Secrétaires, Comptables, etc) doivent cesser d’exister en l’état. Il en est de même pour les Fédérations sportives sans sièges, ni administrations. Le Chroniqueur va pousser plus loin sa gloutonnerie en demandant au Président de la République de construire la « Maison des Fédérations ». Ceci va tout au moins permettre aux Fédérations d’avoir des adresses physiques et tangibles. Aussi faut-il revoir les formats des différents championnats dits professionnels. Il revient à chaque Ligue Professionnelle de bien définir ses cahiers de charges. L’exemple au football sort du commun avec un championnat à 36 clubs où, on peut directement quitter la D3 pour l’élite. Il vaut mieux qu’avec ces subventions consistantes, jouer avec 14 ou 16 clubs en D1 et 16 ou 18 en D2 en linéaires. Cela va créer une concurrence saine et va rehausser le niveau trop « faible » du championnat. Si les dirigeants peuvent filer doux, ce serait bénéfique pour le football qui se veut être la discipline locomotive. Une chose est d’avoir des subventions colossales. L’autre chose, c’est de mieux s’organiser si on veut vraiment atteindre le sommet. Car, les défauts des autres ressemblent trop aux nôtres. C’est mon avis !