Traitement par la stratégie « 3T » du cancer du col de l’utérus: L’Agence Pro Médicale et le CNGOB, même combat
(Les assurances du Professeur Justin Dénakpo)
Informer les populations sur la stratégie « 3T » (Tester, Trier et Traiter) en ce qui concerne l’éradication du cancer du col de l’utérus. Tel est la démarche de l’Agence de Promotion Médicale (Pro Médicale), représentante au Bénin du laboratoire Ajanta Pharma. A travers une soirée scientifique qui s’est tenu le vendredi 17 février à la salle Madiba de Golden Tulip Hôtel le Diplomate de Cotonou, un parterre de sachants ont entretenu les médecins sur la nouvelle approche de prise en charge des patientes. Pour l’orateur principal, le Professeur Justin Léonice Dénakpo, Gynécologue Obstétricien et Chef de service de la Clinique Universitaire de Gynécologie Obstétrique (CUGO), il s’agit d’une approche très efficace.
« C’est une approche très efficace et performante. Ça a fait preuve de son efficacité dans la plupart des pays où elle est utilisée. Nous, notre rôle avec le Collège National des Gynécologues Obstétriciens du Bénin (CNGOB), c’est de nous battre pour que cette approche soit intégrée au Programme National de Lutte contre le Cancer du Col de l’Utérus au Bénin ». Ainsi s’est exprimé le Professeur, Justin Léonice Dénakpo, Gynécologue Obstétricien et Chef de service de la Clinique de Gynécologie Obstétrique (CUGO) lors de la soirée scientifique sur la stratégie « 3T » (Tester, Trier et Traiter) en ce qui concerne la prévention et le traitement du cancer de col de l’utérus qui s’est tenue à la salle Madiba de Golden Tulip Hôtel le Diplomate de Cotonou le vendredi 17 février 2023. Organisée par l’Agence de Promotion Médicale (Pro Médicale), représentante au Bénin du laboratoire Ajanta Pharma, cette séance de donner et de recevoir entre les praticiens et les sachants a permis aux participants d’actualiser leurs connaissances. A en croire l’orateur principal, le Professeur Justin Dénakpo, la stratégie « 3T », reste désormais une démarche efficace pour détecter et circonscrire le mal. « « 3T, c’est une nouvelle approche que préconise le dépistage du cancer du col de l’utérus. Aujourd’hui, le cancer du col de l’utérus est une question de santé prioritaire dans la plupart des pays africains, notamment au Bénin. Parce que cela tue, alors même qu’il y des possibilités pour éviter ce cancer, voire l’éliminer de notre pays. Donc, nous avons retenu cette approche dite 3T qui consiste à Dépister, c’est-à-dire, dépister par la recherche de ce qui est à l’origine de ce cancer chez les femmes qui seront positives à ce virus. Celles qui seront porteuses de ce virus vont subir un deuxième examen qui consiste à colorer le col avec des solutions et voir comment le col réagit. Et en fonction des réactions, on peut savoir s’il y a des lésions ou le col est prédisposé à un cancer pour les années à venir. Lorsqu’on constate ces lésions dans un troisième temps, on traite. C’est ça la stratégie 3T (Dépister, Trier et Traiter) », a-t-il fait savoir.
Le cancer du col de l’utérus n’est pas une fatalité
Dans son exposé, le Professeur Justin Léonice Dénakpo a mis un accent particulier sur la prévention de ce virus qui dévaste les femmes surtout, celles qui sont en rase campagne et qui n’ont pas accès aux centres de traitement. « Le cancer du col de l’utérus n’est pas une fatalité. C’est un cancer qu’on peut éradiquer. Il faut d’abord être sur la prévention. Il s’agit de tout faire pour que les femmes n’aient pas ce virus. Et pour y arriver, il faut que la femme ait une sexualité responsable. Donc, il faut tout faire pour qu’elle ait de contact avec ce virus à travers l’activité sexuelle. Deuxièmement, elle doit faire la vaccination contre ce virus avant même les premiers rapports sexuels », a-t-il ajouté. Il n’a pas manqué d’identifier les mesures plausibles pour une réelle prise en charge des patientes tout en invitant les autorités béninoises à intégrer cette approche dans le prochain Programme national de Lutte contre ce mal. « Un appel. Les autorités du ministère connaissent cette approche. De ce fait, je les invite à l’intégrer au prochain Programme de Lutte contre le Cancer de Col de l’utérus lorsque celui en cours, arrivera à son terme cette année.
Pour déployer les mesures de prévention, il est important de mettre en place la stratégie avec les mesures de communication pour la faire connaître. Mais, on doit continuer à en parler dans les communautés et pourquoi pas dans les coins reculés de la nécessité de se faire dépisté. Pour le moment, c’est un dépistage qu’on fait en deux temps. On recherche directement les lésions. Quand on trouve une anomalie, on la traite. Alors que la nouvelle approche veut, qu’on passe d’abord par la recherche du virus. Lorsqu’une femme n’a pas le virus, il y a un lien entre le virus et le cancer du col. Tant que vous n’avez pas le virus au niveau de votre appareil génital, vous ne pouvez pas faire le cancer. Ce qui est recommandé, c’est de rechercher ce virus-là. Si vous ne l’avez pas, on vous donne rendez-vous dans 5 ans. Mais si on trouve que la femme porte le virus du cancer, on va poursuivre en recherchant est-ce que ce virus présent dans son vagin a déjà entraîné des lésions cancéreuses. C’est juste ça la stratégie en 3T », a-t-il insisté.
Une soirée de remise à niveau
Pour Athanase Bocco, Président Directeur Général de l’Agence Pro Médicale, il est important de rapprocher la santé de la population. Pour lui, il est important voire impérieux de doter le pays d’équipements adéquats afin de faciliter le travail aux pratiquants. Ainsi, il prend l’engagement d’accompagner toutes les initiatives qui concourent à informer les populations sur la santé. Une assertion renchérit par le Professeur Justin Dénakpo, l’orateur principal. « C’est une belle scientifique comme savent le faire le PDG Athanase Bocco et son équipe. Pour ceux qui y ont participé, il y a des gens qui ont retrouvé des notions qu’ils ont perdues depuis un moment liées à la pratique routinière de la profession. Mais, on a réveillé en eux tout ça et on leur a porté également les nouvelles recommandations en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus », a-t-il conclu. Il faut rappeler que le Professeur Tonato Bagnan qui a été la modératrice de cette riche soirée scientifique.