Installation de la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur: Les mises en garde de Talon aux enseignants
Le Palais de la Marina a servi de cadre le vendredi 17 février à l’installation sous la présidence du chef de l’Etat de l’installation de la Délégation Générale au Contrôle et à l’Éthique dans l’enseignement supérieur au Bénin. Au cours de cette cérémonie fort simple, le président Patrice Talon a fait ses mises en garde aux enseignants. Pour le chef de l’Etat, plus rien ne sera comme avant. « Ce jour consacre à la fois la fin d’un processus et le début d’une nouvelle ère… Le début d’une nouvelle ère, car l’avènement de la Délégation au Contrôle et à l’Ethique, j’en suis convaincu, sonne l’heure du retour des valeurs dans le secteur de l’Enseignement supérieur au Bénin. Ce secteur, parce qu’il contribue au plus haut niveau à la formation du citoyen, est essentiel au développement. Aussi, pour retrouver ses lettres de noblesse, doit-il subir sa cure de réformes… », a-t-il martelé. A l’en croire, il s’agit d’opérer de profondes mutations dans l’enseignement supérieur notamment, la spécialisation des enseignants du supérieur. D’autres exigences ont été également énumérées à savoir les conditions des grades au CAMES pour porter ce titre de professeur, l’évaluation continue de leurs expertises, l’interdiction des relations amoureuses entre eux et leurs étudiantes. « Car, dans un besoin pressant d’engager l’assainissement des mœurs, de promouvoir la conscience professionnelle et de veiller à la qualité du contenu des enseignements ; le tout afin que l’éthique et la qualité cessent d’être simplement de jolis mots sans contenu réel », a-t-il insisté. Pour le Président Patrice Talon, il faut enfin agir pour dire aux enseignants vertueux, dévoués et dotés de connaissances pointues régulièrement mises à jour, qu’ils n’ont pas tort de l’être et à ceux qui s’écartent des normes professionnelles et éthiques, qui, quoique diplômés, n’ont pas l’expertise et se complaisent dans la routine, que cela ne saurait prospérer plus longtemps. Il met ainsi chacun face à ses responsabilités. « … Les recteurs, les vice-recteurs en charge des affaires académiques, les directeurs d’écoles supérieures, les doyens de facultés, représentants des enseignants du supérieur, les représentants d’étudiants, désormais, au Bénin, celui qu’on dénomme communément professeur d’université devra être un expert dans sa discipline, et son expertise devra être régulièrement évaluée par d’autres experts de renommée internationale », a-t-il ajouté. Il n’a pas manqué de rappeler à la Délégation Générale le rôle qui est le sien. « … Je me dois de vous rappeler avec insistance que vous devez veiller à la promotion de comportements vertueux, au contenu des enseignements et au bon comportement des enseignants. Et s’il y a des disciplines pour lesquelles les compétences de contrôle ne sont pas encore disponibles dans notre pays, vous avez la latitude de faire appel à des experts étrangers. Avec audace, soyez donc les instruments du renouveau de l’Enseignement supérieur au Bénin », a-t-il conclu.
B.K