Transversale: Un ban (c) pour Tchomogo !
Ça se corse pour l’ancien international Béninois Oumar Tchomogo. Alors entraîneur de l’équipe réserve du Chamois Niortais, l’ancien capitaine des Écureuils monte en grade et cède au chant des sirènes. Envoyé chez plumeau, Rui Almeida, ancien entraineur de Niort a laissé un héritage vicieux à l’ancien sélectionneur (2014-2017) des Ecureuils du Bénin. Le club est dans le dur et occupe actuellement la dernière place de la Ligue 2. Mais pour son baptême de feu, Oumar Tchomogo a réussi son grand chelem en apportant un ouf de soulagement au club et aux supporters. Le club qui n’a plus gagné de matches s’est imposé (1-0) devant Dijon du gardien de but des Ecureuils, Saturnin Allagbé. Une victoire qui va en rester comme deux ronds de flan puisque le seul but a été l’œuvre d’un autre international béninois, Junior Olaïtan. En lâchant la bride à Oumar Tchomogo qui a été entraîneur des équipes (U17, U19 et réserve) du Chamois Niortais, les dirigeants du club ont fait d’un mariage pluvieux, mariage heureux. Le livre a été un top avec cet entraîneur qui est en train de tisser sa toile pour écrire son histoire dans la vie du Chamois Niortais. Titulaire d’un DES l’été dernier, l’ancien joueur d’ASACO, Grenoble, Guingamp, etc met déjà l’eau à la bouche de beaucoup de dirigeants de clubs et de sélections nationales. En attendant le délai pour s’inscrire pour le BEPF, le dernier diplôme d’entraîneur en France, Oumar Tchomogo en bouche un coin. Son ascension dans le milieu du foot business doublée du travail formidable qu’ils abattent, lui et ses « Amis » en ce qui concerne la formation et le placement des joueurs portent déjà leurs fruits. C’est un doux euphémisme d’affirmer que le football béninois manque de plus de visibilité et aussi de gens pour offrir des opportunités aux jeunes talents du pays. Maintenant que l’un de ses fils fait foi du charbonnier et tutoie le haut niveau, il faut en profiter à tire-larigot. Pour avoir blanchi sous le harnais, Oumar Tchomogo va manger comme un chancre pour numéroter ses abattis. Ce n’est pas une sinécure et lui-même le sait bien. Ce début d’apprentissage réussi à la tête du Chamois Niortais ouvre les voies d’une nouvelle aventure et relance le partenariat. Ainsi, le nouvel homme fort du banc de Niort mérite un ban et ne doit pas brûler ses vaisseaux. Il doit aller plus loin pour s’affirmer dans cet écosystème (Ligue Pro) qui laisse peu de chances aux coaches expatriés notamment d’Afrique au Sud du Sahara. Et Dieu seul sait que les places sont précieuses et valent leur prix. Toutefois, il faut saisir sa chance pour ne pas attendre sous l’orme. Comme l’enseigne Maxime Gorki, « La nouvelle culture commence là où le travailleur et le travail sont traités avec respect ». Alors, bon vent à Oumar Tchomogo.
