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Timide démarrage de la campagne législative au Bénin: Le calme avant la tempête

Le top de la campagne électorale pour le compte des élections législatives du 8 janvier 2023 a été donné le jeudi 22 décembre 2022 par Sacca Lafia, président de la Commission Electorale nationale Autonome (CENA). Quelques jours après ce lancement, on note pour le moment une timide entrée sur scène des partis politiques retenus pour le sprint final. Compte tenu des enjeux de cette 9è législature, la bataille s’annonce âpre et rude.

15 jours pour aller à l’assaut des électeurs conformément au code électoral. C’est le délai dont disposent les partis politiques du starting-block pour susciter l’adhésion des populations en âge de voter afin d’obtenir leurs suffrages dans le cadre des prochaines législatives au Bénin. Après que le top pour la course au parlement ait été donné le jeudi 22 décembre 2022 par le président de la Commission Électorale nationale Autonome (CENA), Sacca Lafia, on notre une timide entrée sur scène des partis en lice. Pas de grands rassemblements dans les grandes villes et autres agglomérations en ce début de la campagne pour l’hémicycle à Porto-Novo. Outre les grandes affiches qui jonchent les grandes artères, les candidats pour le moment optent pour de petits rassemblements avec le mode de porte-à-porte. Pour certains, c’est une stratégie de proximité pour présenter aux populations des villes et des campagnes du pays leur projet de législature et leurs ambitions afin de bénéficier de leurs soutiens et suffrages. Pour d’autres, c’est aussi un moyen efficace de toucher les sensibilités puisque c’est une élection de scrutin de liste et chacun,  dans sa circonscription doit aller de ses initiatives pour que la victoire soit au bout du rouleau.

Le calme avant la tempête

Cette timide entrée sur scène des partis politiques en lice pour ces législatives n’est rien d’autre que le calme avant la tempête. Contrairement aux dernières législatives de 2019 où, seuls les partis politiques (Bloc Républicain et Union Progressiste) soutenant les actions du chef de l’Etat, les données ont désormais changé avec la présence du  parti « Les Démocrates » dans le starting-block. Ce parti se réclamant de l’opposition radicale a été repêché in extremis par la Cour Constitutionnelle pour prendre part à la compétition. Ce parti dont l’ancien chef d’Etat Boni Yayi en est le président d’honneur fera son baptême de feu depuis l’avènement du gouvernement de la Rupture en 2016. Et déjà, c’est le branle-bas au sein des différents états-majors de tous les partis politiques qui sont sur la ligne de départ. Ces élections qui s’annoncent indices  gardent tout leur suspense. De l’Union Progressiste le Renouveau au Mouvement (Up le Renouveau pour la Libération du Peuple (MPl) en passant par Moele-Bénin, Udbn, Br, Fbce et « Les Démocrates », le suspense reste entier. Les désormais 109 sièges mis en jeu seront précieux et il va falloir faire preuve d’originalité pour harponner  le bon bout. Ainsi, il faut convaincre le maximum parmi le total de 6.600.572 électeurs pour une fin électrique de la campagne électorale les derniers jours.